12 faits que vous ignorez à propos de l’industrie cosmétique en Afrique.

cosmétique afrique

Bon, si vous êtes un fidèle lecteur de notre blog, vous en savez déjà pas mal sur le sujet 😉 Cet article est une traduction libre de l’excellent résumé de Peter Pedroncelli : “12 Things You Don’t Know About The Cosmetics Industry In Africa”.

Portée par la montée en puissance de la classe moyenne, l’industrie cosmétique émerge en Afrique, ce qui, par définition, offre de belles opportunités. Si les grandes marques se sont implantées progressivement sur ce marché, les entrepreneurs locaux et la diaspora africaine y développent des business qui sont, pour certaines, de véritables success stories. Un marché encore modeste mais dont la vitesse de croissance ne cesse d’accélérer.

1)      Une industrie qui vaut des milliards.

On estime le volume de l’industrie cosmétique sur le continent africain à globalement 460$ milliards. Et ce montant pourrait grimper à 675$ milliards en 2020. Avec une croissance exceptionnelle et continue attendue pour les années à venir

2)      Un marché émergeant grâce à la classe moyenne.

Les segments des classes sociales moyennes et supérieures grandissent, attirant les marques cosmétiques leaders du marché mondial. Ces 30 dernières années, le nombre de ménages faisant partie de la classe moyenne a tout bonnement triplé, boostant la demande pour les cosmétiques.

3)      Trois pourcents du marché global.

Le marché global est largement dominé par l’Asie (36%), l’Amérique du Nord (24%) et l’Europe de l’Ouest (20%). L’Afrique ne représente que 3% ! Mais trois petits pourcents qui en font une région à fort potentiel de croissance.

4)      Une cible pour les marques globales.

On attend du marché africain qu’il double dans les 10 années à venir, soit une progression de 5 à 10% de croissance annuelle pour les produits d’hygiène et de beauté. C’est pour ces raisons que les marques globales telles quel L’Oréal, Procter and Gamble ou Unilever s’intéressent de près à l’Afrique et mettent en place des stratégies pour pénétrer le marché et se positionner au mieux.

5)      Les marques globales sont déjà plus présentes que les marques locales.

Le paysage local est déjà, à ce jour, dominé par les géants que sont les groups Unilever, L’Oréal et Estée Lauder. Des marques qui investissent beaucoup et créent des divisions locales pour être massivement présentes.

6)      Les marques internationales implantent des centres de R&D.

L’Oréal a récemment ouvert son premier centre de recherche, développement et innovation en Afrique du Sud afin de développer des produits au plus proche des attentes des consommateurs locaux.

7)      Des success stories africaines.

De nombreuses marques africaines sont de réelles succès story à l’échelle du continent. Mieux, elles s’exportent à présent aussi à l’international. C’est le cas d’Africology, la marque de niche développée par Renchia Droganis qui composait ses cosmétiques dans sa cuisine et qui est à présent vendue à travers le monde, générant un chiffre d’affaires de $1 million par mois.

8)      S’adapter au marché avec des packaging plus petits.

Une des stratégies employée par les marques cosmétique opérant sur le continent africain est de réduire la taille des cosmétiques afin de pouvoir proposer des produits moins chers et donc accessibles à un plus grand nombre de clients.

9)      Des soins anti-âge différents.

C’est dans ces centres de recherche que l’on s’est rendu compte que la préoccupation “anti-âge” majeure des peaux foncées est l’uniformité du teint (atténuer l’hyperpigmentation et les taches foncées) bien avant l’effacement des rides.

10)   Les actifs africains au coeur des cosmétiques occidentaux.

Les actifs africains sont de plus en plus étudiés et de plus en plus nombreux dans la liste des actifs utilisés par les marques occidentales. L’efficacité et les bénéfices du beurre de karité, du rooibos, des huiles d’argan et de marula ne sont à présent plus à démontrer.

11)   L’Afrique du Sud et le Nigéria sont les plus gros marches.

Selon un rapport d’Euromonitor datant déjà de 2012, l’Afrique du Sud et le Nigéria sont les deux plus gros marchés africains pour les cosmétiques et produits d’hygiène. Le Kenya, le Ghana et l’Ethiopie sont les marchés les plus dynamiques ensuite. Loin devant l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale, dont la consommation se fait encore davantage avec les produits traditionnels locaux (et aux modes de distribution informels) qui échappent aux statistiques.

12)   Le climat comme challenge autant que comme opportunité.

La majeure partie de l’Afrique subit des températures extrêmement élevées et un taux d’humidité qui l’est tout autant. Cet aspect est naturellement à prendre en compte par les firmes lors de la conception des produits pour le marché africain. Le maquillage notamment (fond de teint, rouge à lèvre ou mascara), doit être plus résistant et les formulations, les galéniques et/ou les packagings doivent être adaptés.

 

© Photo:The SuzieBe   auty counter at Junction Shopping Mall in Nairobi. Photo: Sven Torfinn/International Herlad Tribune/nytimes

L’Oréal : un nouveau centre de Recherche et Innovation pour créer les produits du futur destinés aux consommateurs africains.

L'Oréal centre recherche Johannesbourg

Présent à Johannesbourg depuis plus de 50 ans, L’Oréal a depuis longtemps fait de l’Afrique du Sud son centre névralgique pour l’Afrique Subsaharienne.  Départements en recherche et développement, production et distribution y sont regroupés pour rayonner dans toute l’Afrique, bonne élève en termes de marges de progression.

Une connaissance approfondie de la beauté africaine

L’Oréal accélère son développement en Afrique subsaharienne avec l’ouverture d’un nouveau centre de Recherche et Innovation en Afrique du Sud.  Ce centre de Recherche et Innovation est dédié aux spécificités de la peau et cheveu africains ainsi qu’aux rituels de beauté et attentes des consommateurs régionaux.

Ce centre sera le 7ème du Groupe dans le monde (après la France, les États-Unis, le Japon, la Chine, l’Inde et le Brésil).   En 2003 déjà, L’Oréal avait ouvert son Centre d’Evaluation à Jo’bourg, dont la mission était d’évaluer des produits pour peaux foncées et cheveux texturisés et d’approfondir la connaissance du consommateur africain (spécificités et attentes).  Ce département spécifique était précédemment basé à Clark dans le New Jersey (Etats-Unis).

Le Centre de Recherche et Innovation accueille des équipes de développement de produits, d’évaluation et de recherche avancée parmi lesquels des scientifiques spécialisés en chimie, ingénierie chimique, physiologie, cosmétologie et biochimie.  Le nouveau centre, qui comprend 20 salariés et collaborera avec l’environnement scientifique et professionnel de la région, notamment les universités, les dermatologues et les coiffeurs.

Pour évaluer les avantages techniques, fonctionnels et sensoriels des produits, les équipes suivent des protocoles stricts et utilisent au quotidien des instruments de pointe permettant d’observer la surface de la peau, ses spécificités ou encore de mesurer le taux de cassure des cheveux. Les domaines de recherche porteront sur l’uniformité du teint, le sébum, l’acné, la sécheresse, la maîtrise du cheveu, les cuirs chevelus sensibles et le dosage minutieux des parfums.

Innover pour le consommateur africain

« L’ouverture de ce centre est un moment historique pour la recherche du Groupe sur le continent africain. Elle illustre notre détermination à aller toujours plus loin dans l’innovation afin de répondre aux attentes du marché africain de la beauté. Les enquêtes que nous réalisons depuis 2010 auprès des consommateurs et les études menées sur la peau et le cheveu depuis les années 2000 forment la base de nos connaissances pour développer des produits sur-mesure pour les consommateurs africains. Nous avons commencé par le cheveu, et notre ambition porte également sur le maquillage, le corps, l’hygiène et la peau.», explique Laurent Attal, Vice-Président, Directeur Général Recherche et Innovation.

L’Oréal a déjà mis au point des innovations clés dans le domaine de la beauté pour les consommateurs africains. L’équipe dédiée aux African Beauty Brands a lancé la technologie « black oil » pour la coloration du cheveu, le défrisage sans danger et les routines d’uniformisation du teint. Les consommateurs subsahariens bénéficient déjà de produits spécifiques, comme des soins nourrissant pour cheveux et une gamme de maquillage parfaitement adaptée à la couleur de leur peau.

L’Afrique : une des meilleure zone de progression au monde. 

Le groupe L’Oréal est présent en Afrique du Sud depuis 1963 et emploie à présent plus de 500 collaborateurs.  La compagnie y compte une usine et 4 divisions (Consumer Products, Professional Products, L’Oréal Luxe and Active Cosmetics), qui gèrent 26 des marques du groupe dont  Mizani, Dark & Lovely et surtout Garnier qui sont exportées à travers toute l’Afrique.

L’Afrique subsaharienne – comme tous les marchés émergents-  est une région à forte croissance pour L’Oréal. Dans le puzzle planétaire, le continent noir devient un marché prometteur, même si l’Afrique ne représente encore qu’un faible volume de vente à l’échelle mondiale.   L’an dernier le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 727,9 millions d’euros dans la zone Afrique-Moyen Orient, en hausse de 12,1% à données comparables, et de 28,1% à données publiées, ce qui en faisait la zone géographique à plus forte croissance du groupe.

« L’Afrique subsaharienne est une des régions en forte croissance pour L’Oréal. Ce nouveau centre va nous permettre d’intensifier nos efforts pour créer les produits de beauté du futur destinés à nos consommateurs africains, tout en puisant notre inspiration dans les rituels de beauté et les besoins très variés de nos consommateurs de ce continent. », déclare Alexandre Popoff, Directeur Général Europe de l’Est et Afrique, Moyen-Orient.

(c) L’Oréal Beauty For All