Comment trouver LE fond de teint idéal?

Black Up Black beauty

(c) Black Up

La base d’un maquillage réussi, c’est un teint parfait, unifié, zéro défaut, lumineux.  De part l’immensité de la palette des carnations allant du brun le plus clair au noir le plus profond, les taches ou zones d’hyper-pigmentation, la nature souvent grasse de la peau, il n’est pas aisé de trouver LE fond de teint qui nous correspond.

L’embarras du choix

Combien de fois avez-vous craqué sur un fond de teint dans la presse pour vous précipiter ensuite sur le net ou dans une boutique et vous rendre compte, au final, que vous n’aviez aucune idée de la couleur qui vous irait parfaitement?  Pas plus d’ailleurs que la majorité des vendeuses ou esthéticiennes peu formées aux peaux foncées.

Et en matière de fond de teint, ce n’est pas le choix qui manque car entre les marques ethniques et les marques généralistes qui ont étendu leurs gammes (30 nouveaux coloris pour L’Oréal en 2015 par exemple), il y a des dizaines de marques, des centaines de produits eux même déclinés en milliers de références couleurs disponibles!  Alors comment s’y retrouver?

Les comparateurs

Vous indiquez votre fond de teint actuel et le comparateur vous indique, dans la marque de votre choix ou dans l’ensemble des gammes, celui ou ceux qui correspondent le plus au votre, tant dans la couleur que (parfois) dans le rendu du produit.

Match My Make-Up

Findation

Temptalia

Les plus: une base de données immense, différents points de vente en ligne ou près de chez vous et la possibilité de comparer les prix les plus bas.

Les moins : attention, même s’ils paraissent objectifs ou basés sur les avis de consommateurs, ces sites comparatifs n’en restent pas moins des sites commerciaux et les références proposées en premier sont souvent celles des marques qui ont « sponsorisé » le plus le site.

Les sites des marques

Les marques elles-même ont mis en place des applis qui, soit à partir de votre photo ou de vous face caméra (réalité augmentée), soit selon vos critères de sélection pourront vous faire choisir le plus adapté de leurs produits.

Beauty App de Iman

Make Up Genius de L’Oréal

Shade-finder de Jane Iredale pour les fans de maquillage minéral

Les plus : le travail à partir d’une photo ou la réalité augmentée sont visuellement plus parlant …et assez drôle.  Les sites donnent également de nombreuses infos sur la composition des produits.

Les moins: un prix de vente conseillé voire pas de prix du tout et un renvoi vers des détaillant.

Retail vs tutoriels.

A l’heure où les bloggeuses inondent le web de  leurs tutoriels comparatifs ou « banc d’essai », force est de constater que face à son écran, il est difficile de définir soi-même et de se rendre compte de toute une série d’éléments:

  • Sa carnation: couleur, teintes chaudes ou froides, une pointe de rose ou de jaune…
  • Notre type de peau: grasse, mixte, sèche…
  • Le type de texture idéale: crème, poudre libre, poudre compacte, stick…
  • La couvrance: translucide, légère, forte
  • Le soin: avec ou sans SPF, anti-âge,hydratant …
  • Le résultat que l’on souhaite obtenir: mat, semi-mat, satiné, velouté, poudré…
  • La facilité d’application et la tenue du maquillage
  • Les propriétés organoleptiques (odeur, texture, visuel)
  • Le packaging

Le mieux étant toujours d’essayer le produit et de recevoir les conseils d’un(e) pro indépendant qui vous expliquera avec le sourire tout ce qu’il y a à savoir sur le produit, s’il n’y a pas lieu d’en prendre deux,  avec quel pinceau l’appliquer et comment le matcher avec d’autres soins et make-up pour un résultat optimal, quel produit utiliser pour se démaquiller…Un pro qui répondra surtout à vos questions.   Car non, les tutoriels ne font pas tout en termes de coaching beauté.

 

Un article inspiré par nos amis de Beauty Geek.

Yswara : thés africains, artisanat, luxe et Histoire.

Yswara african tea

Wellness.  L’art du thé africain d’YSWARA est une convergence glamour et poétique de la nature, de la spiritualité, de l’Histoire et de l’artisanat. La marque célèbre l’héritage des traditions africaines et l’authenticité. Elle lance un appel à tous nos sens et est fondée sur les valeurs communautaires africaines de partage et d’entraide.  Des mélanges de thés délicats, des infusions surprenantes.

 

Swaady Martin, la Pan-afropolitaine : image de l’excellence. 

Elue par Forbes comme une des « 20 femmes qui font l’Afrique », Swaady Martin Leke est la créatrice de la marque Iswara.  Citoyenne du monde, elle est née d’une mère franco-ivoiro-guinéenne et d’un père américano-germano-britannique, elle a grandi au Libéria et au Sénégal, a étudié en France et au Royaume-Uni, elle vit entre l’Afrique du Sud et le Nigeria.  La diversité incarnée !  Titulaire d’un MBA de la London School of Economics, de l’Université de New York et de HEC Paris, elle a d’abord été auditrice puis directrice pour l’Afrique subsaharienne chez General Electric.

Pourtant, en 2011, elle décide de voler de ses propres ailes et de se lancer dans un secteur qui la passionne : le thé.  Elle s’inspire de grandes maisons françaises du  thé (Mariage Frères) ou du luxe (Vuitton) pour créer un univers très haut de gamme et une identité forte.

 

Une marque mythique.

Yswara est né de la volonté de préserver, de protéger, d’améliorer et de promouvoir la culture et l’histoire africaine extrêmement riche et diversifiée.  Bien que l’Afrique ait connu de nombreux événements traumatisants au cours de son histoire, il est important de souligner la grandeur et la gloire de ses civilisations et de l’héritage qu’elle nous laisse.   « C’était mon rêve de capter le vrai luxe africain, changer la perception du monde sur l’Afrique et de produire une marque de luxe qui est vraiment africaine dans ses origines, sa nature, sa tradition, sa culture ».   Yswara tire d’ailleurs son nom du héros mythologique d’Afrique de l’Ouest, Ciwara (ou Ty Wara), mi-homme, mi-animal, capable de transformer l’herbe en mil, symbole de la fertilité des sols et de sagesse apportée aux Hommes.

 

Un thé aux pétales …d’or !

Yswara est une gamme surprenante de thés verts, noirs, blancs et rouges cultivés exclusivement sur les meilleurs terroirs africains.  A chaque gorgée vous êtes transporté dans une danse des sens tant les arômes et le thé se complètent à merveille.  C’est un enchevêtrement flamboyant de couleurs et de saveurs.  Au travers des différentes collections, chaque thé a un nom et une histoire qui vous plongent dans la culture africaine : les royaumes d’Afrique précoloniale, les reines d’Afrique ou les splendeurs naturelles du continent.  Quelques exemples :

  • L’Or des Anges (le thé Signature) : un thé blanc aux pétales de pivoine du Malawi et aux pétales d’or 22 carats comestibles.
  • Abla Pokou: thé noir à la vanile de Madagascar, lemongrass et réglisse
  • Shaka Zulu: Rooibos (thé rouge) au piment et cerises
  • Lord of Kanem: thé vert à la menthe égyptienne et aux figues

 

 Teatime et aromathérapie

Savourer un thé délicat déclenche inévitablement des émotions.  Pour amplifier ces sensations, vous pouvez aussi …allumer une bougie ! Conçues à base de soja et d’huiles essentielles, les bougies ne se contentent pas de parfumer, les molécules olfactives des huiles essentielles diffusent leurs bienfaits physiques et psychiques.  La collection de bougies YSWARA, offre un voyage olfactif à travers les villes africaines les plus exaltantes.  Johanesbourg, la ville cosmopolite de tous les possibles.  Les splendeurs et les épices de l’ancienne Addis-Abeba.  Le cœur urbain trépidant de Lagos.  Le charme coloré d’Abidjan…

 

Artisanat d’art

Pour compléter la cérémonie du thé, le raffinement d’Yswara est poussé jusqu’à proposer de magnifiques accessoires: tasses, théières, cuillères…  créés par des designers contemporains qui rendent hommage à l’héritage du continent et à son identité.

 

Visitez le site officiel d’Yswara.

Visitiez aussi la page de A l’Unithé, animée par Céline Moret, une passionnée du thé, où je me suis procuré les délicieux thés Yswara en sachet à l’unité et en mini-box de luxe.  A l’Unithé est le seul distributeur pour l’Europe (hors UK).

 

Les plus beaux spas d’Afrique: Kempinski The Spa – Seychelles

kempinski seychelles

Situation

Le paradis sur terre !  Rien de moins.  Les Seychelles, un archipel de 116 îles à fleur de l’Océan Indien, sont connues pour leur beauté incomparable.  Plages idylliques de sable blanc, nature spectaculaire reconnue comme patrimoine mondial par l’Unesco, population accueillante, climat exceptionnel… et hôtels de catégorie très haut-de-gamme.  Parmi ceux-ci, dans la baie de Lazare (Mahé), le Kempinski Seychelles Resort, un magnifique établissement de la chaîne suisse d’hôtellerie de luxe.

Philosophie du spa

Le spa se compose de six cabines dont une cabine duo, d’installations de fitness (avec possibilité de cours de yoga dans la montagne), d’une piscine (avec accès direct à la plage).  Comme tous les spas du groupe, le spa propose des protocoles de soin naturels et raffinés inspirés par les différentes saisons, non pas en changeant la carte chaque trimestre mais bien en fonction de l’état dans lequel le client souhaite être après le soin.  Avant de commencer le soin, un diagnostic est réalisé pour identifier les besoins et les objectifs du client : relaxation (automne), détox (printemps), équilibre (été), énergie (hiver)…  Par exemple, l’hiver évoque pensées d’hibernation et de récupération, tandis que le printemps apporte à l’esprit de renouvellement et de croissance.

Les Soins « Signature »

Qi Flow Massage : le soin commence par un rituel de purification des pieds à la citronnelle.  S’en suit un gommage complet du corps avec un mélange de sel, d’extrait de papaye, d’orange et d’huile d’argan. Cela va ravive la peau, la laissant entièrement nourrie et rayonnante.  Après cela, en utilisant des techniques de massage thaï, le thérapeute va combiner des pressions aux pochons de plantes et des étirements de yoga pour soulager toutes les tensions musculaires.

Island Tranquility : un voyage sensoriel de plus de deux heures qui commence lui aussi par un rituel de purification des pieds, suivi d’un gommage du corps  à la noix de coco crémeuse.  Ensuite, pendant que votre corps est recouvert d’un enveloppement chaud à base d’argile, un masque capillaire à l’avocat et au beurre de coco nourri intensément vos cheveux.  Pour terminer, vous recevez un massage aux coquillages et noix de coco.  Des rafraîchissements et un petit cadeau complètent cette expérience ultime du luxe.

 

L’Oréal and UNESCO award Sub-Saharan Africa fellowships

loréal fundation

The L’Oréal Foundation and UNESCO have awarded €10,000 each to three women as part of the For Women in Science Sub-Saharan Africa Regional Fellowships.

The recipients of the Post-Doctoral Fellowships are: Rasheedat Mahamood, from the University of Johannesburg, South Africa; Zebib Yumus, from iThemba LABS of the National Research Foundation in Cape Town, South Africa; and Jandeli Niemand, from the University of Pretoria, South Africa.

Nine women were also awarded Doctoral Fellowships of €5,000 each. These include: Nomvano Mketo, Gaelle Kafira KO, Shobna Sawry, Majidah Hamid-Adiamoh, Jinal Bhiman, Olubokola Adenubi, Olotu Ifeoluwa (Nigeria), Danielle Twilley and Edith Chepkorir.

All of the women were awarded the fellowships based on their academic talents, contributions and potential in the field of STEM (science, technology, engineering and maths). Sandeep Rai, Managing Director of L’Oréal South Africa said: “For the last 17 years, with the For Women In Science programme, we have been fighting to advance the cause of women scientists worldwide.

« Much has been achieved: more than 2,000 women have been recognised worldwide, the program has gained recognition from the international scientific community, a springboard to enable women to go further and rise to greater heights. Science is part of our DNA and we are really proud of all the women who continue to make a difference in Africa through our programme.”

The L’Oréal Foundation aims to support women working in scientific research as well as helping people boost their self-esteem through beauty via its other programme, Beauty for a Better Life.

Source : L’Oréal and UNESCO award Sub-Saharan Africa fellowships

Peut-on être « pour » le blanchiment de la peau ?

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Eclaircir sa peau.  Comment même l’évoquer sans s’attirer les foudres des afro-féministes, des dermatologues, des sociologues  ou même des Nappy girls ?  Loin d’être une particularité africaine, le blanchiment est une pratique qui touche aussi des millions de femmes asiatiques (de l’Inde au Japon).  Paradoxalement, c’est un sujet quasi tabou chez celles et ceux qui ont recours à ces crèmes, savons et autres injections !

Mélanine et tyrosinase : au cœur de la pigmentation. 

Pourquoi la peau est-elle foncée ?  Contenus dans les mélanocytes du derme, les mélanosomes renferment des grains de mélanine, un pigment foncé.  Sous l’action d’une enzyme, la tyrosinase, les mélanosomes sont envoyés depuis les mélanocytes vers les kératinocytes où ils colorent les couches supérieures de la peau.  Les peaux noires, génétiquement programmées pour évoluer dans un milieu ensoleillé, contiennent des mélanosomes en nombre et taille plus importants.  Cet afflux de mélanine protège nos cellules contre les effets nocifs des rayons UV du soleil.

Pour blanchir la peau, on inhibe le processus de mélanogénèse en supprimant l’action de la tyrosinase grâce à des principes actifs mélanobloquants tels que :  l’Hydroquinone (interdite en Europe, et, de plus en plus, en Afrique aussi), l’acide kojique, l’acide azelaïque , la glabridine, l’arbutine…

Pourquoi se blanchir la peau ?

La raison principale invoquée est la question esthétique.  En effet, d’une part, le modèle de beauté universellement diffusé est celui d’une femme à la peau claire.  D’autre part, les peaux foncées présentent souvent des taches d’hyperpigmentation que l’on veut atténuer pour harmoniser son teint.

Au-delà de cela, il y a surtout une raison sociale à cette volonté de blanchiment de la peau.  Dans un contexte postcolonial et de discrimination raciale, avoir la peau claire (et/ou des cheveux lisses et/ou blonds et/ou des yeux clairs)  est associé à la réussite sociale, professionnelle et amoureuse.

Se blanchir jusqu’à y laisser sa peau.

Pourtant, utiliser des crèmes éclaircissantes est risqué en bien des points.

  • Dangers pour la santé : la fonction protectrice de la peau est supprimée. On voit apparaitre des cas de cancer de la peau chez les femmes africaines.  Les produits contenant de la cortisone peuvent provoquer  une hypertension artérielle, une insuffisance rénale, un diabète, la perturbation du cycle menstruel ou encore des problèmes osseux…
  • Un résultat souvent fort inesthétique : dépigmentation irrégulière « en confettis », hyperpigmentation (visage, main, coudes, genoux), vergetures, acné, poils, odeurs corporelles nauséabondes…
  •  La double dépendance : impossibilité d’arrêter l’application des produits. D’une part, on constate une dépendance physique aux corticoïdes dont l’arrêt provoque une sensation d’anxiété, de dépression, d’envies suicidaires.  D’autre part, le fait d’arrêter fait refoncer la peau presque du jour au lendemain.
  • Problèmes psychologiques et identitaires: les femmes utilisant des produits éclaircissant éprouvent parfois un lourd sentiment de culpabilité car  se blanchir équivaut à dire à la communauté qu’elles ont honte d’être Noire.  Elles ont le sentiment de tourner le dos à qui elles sont, à leur famille, à leurs racines, à leur culture.  Certaines, pour s’intégrer, vont jusqu’à appliquer des produits sur leurs jeunes enfants ! Et malgré tous ces « efforts » pour modifier sa couleur de peau, elles n’en restent pas moins Noires.
  • Coûts : le budget consacré à l’achat des produits n’est pas négligeable.

Vers une loi d’interdiction totale…

Alors, compte tenu de tous ces dangers, pourquoi ne pas carrément interdire tous les produits éclaircissants ? En Europe, aux USA et en Afrique, la législation interdit depuis plusieurs années l’utilisation de certains actifs éclaircissants, notamment l’hydroquinone.  On la retrouve néanmoins toujours dans de nombreux produits dont les emballages ne donnent que très peu d’informations (actifs, concentrations, origine…).

Concernant une interdiction totale, certains spécialistes avancent que cela pourrait être contre-productif. Cela pousserait les consommateurs vers des produits frauduleux ou des  préparations artisanales bon marché, comme la Javel qui sont bien pires encore !

… ou vers une pratique encadrée par des médecins?

Entre vraie réponse thérapeutique et segment de marché lucratif, les dermatologues et les médecins esthétiques se sont aussi positionnés en interlocuteur crédible sur la question du blanchiment de la peau.

Ils ont tout d’abord un rôle curatif car atterrissent chez eux toutes les peaux meurtries par des années de pratique du blanchiment.  Ils proposent des soins réparateurs puis traitant au laser ou à base de peelings chimiques et mécaniques.

Ils ont ensuite des techniques d’éclaircissement plus invasives et au résultat plus uniforme, notamment avec l’injection en intraveineuse de solutions mélanobloquantes, par exemple, le glutathion, un antioxydant puissant (initialement pour traiter la maladie de Parkinson).   Cette technique est excessivement chères et potentiellement dangereuses (systèmes digestif et nerveux).

 Entre ces deux extrêmes : les acteurs du secteur cosmétique. 

Une multitude de marques africaines, afro-américaines ou afropéennes vendent des cosmétiques sous forme de savons, de crèmes pour le corps et le visage, de sérums, de compléments alimentaires…  Au mieux, un éclaircissement léger et des actifs qui jouent d’avantage sur le renouvellement cellulaire et l’éclat du teint.  Au pire, des crèmes ultra-nocives qui détruisent la peau des utilisateurs.

Les marques généralistes (tel L’Oréal) sont assez frileuses dans ce domaine.  A l’heure du politiquement correct et de la « beauté globale », il est éthiquement difficile de s’aventurer sur le terrain racial du blanchiment.  On parlera plus volontiers de soin « éclat » que de « blanchiment ».

Pourtant, au même titre que l’auto-bronzant ou le spray-tan (douche auto-bronzante) qui colorent la peau sans les effets nocifs du soleil,  face à ce marché gigantesque, celui qui trouvera une formule de soin efficace, rapide, spectaculaire, accessible et sans aucun danger gagnera des milliards de dollars. !

La troisième voie : l’estime de soi et le bon sens. 

Face à tout cela, la voie la plus sage est encore de miser sur l’éducation.  L’éducation face aux dangers du blanchiment.  L’éducation à l’esprit critique face au matraquage publicitaire de l’industrie des cosmétiques ou du show-business.  Et surtout, l’éducation à l’estime de soi.  S’aimer telle que l’on est et prendre soin de sa peau afin de la préserver le plus longtemps possible.

Pour terminer, quelques conseils simples pour une belle peau : la nettoyer quotidiennement, exfolier les cellules mortes régulièrement, se protéger du soleil, s’hydrater, la sublimer avec des cosmétiques naturels de qualité.

 

VIDEO: voici pour terminer un excellent reportage du Magazine de la Santé sur France 5 traitant du sujet.

USA: une licence pour faire des tresses

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Aux Etats Unis, des centaines de coiffeuses originaires d’Afrique subsaharienne spécialisées dans le tressage se mobilisent contre une récente législation les obligeant à suivre une formation jugée trop longue et trop onéreuse.

Il y a les « pour »…

Désormais, dans  une quarantaine d’états, toute tresseuse devra être titulaire d’une licence sous peine de se voir infliger des amendes allant jusqu’à 2500 USD par infraction. Cette licence, créée  sous la pression des lobbys du secteur de la coiffure, a pour but d’encadrer la qualité de la technique et les normes d’hygiène des praticiennes.  Les tresseuses sont donc, en toute équité, soumises aux mêmes normes que les toutes les coiffeuses et les esthéticiennes.

Augmenter le niveau qualitatif d’un secteur grâce à la formation est une bonne chose en soi.  En effet, la pratique n’est pas sans risque car le tressage peut provoquer des allergies de contact (mèches synthétiques) et des alopécies dues à la traction exercée sur les cheveux et à l’impossibilité de nettoyer ses cheveux sous les tresses et les tissages.

… mais il y a aussi les « contre »!

Rassemblées en collectifs (notamment Braiding Freedom), les coiffeuses s’organisent et montent au créneau.  Leurs avocats ont déjà réussi à faire supprimer ou « alléger » l’octroi de cette licence dans certains états (Washington, New-York, Utah, Arkansas) en avançant plusieurs arguments.

  • La sécurité : le tressage est un acte simple, sûr. Les tresseuses n’utilisent pas de produits chimiques défrisant ou colorant.  Elles ne mouillent même pas les cheveux des clientes.
  • La culture : le tressage est une pratique traditionnelle, transmise de génération en génération dès le plus jeune âge. Le moment du tressage crée aussi du lien social, c’est un moyen de passer un moment convivial entre femmes : on rigole, on discute des heures durant.
  • L’expérience : il n’existe pas de système de VAE (validation des acquis par l’expérience) qui permettrait à celles pouvant prouver une pratique de plusieurs années de bénéficier automatiquement de la licence.
  • Le cout et la durée des études pour obtenir cette licence sont jugés excessifs. Selon les états, cela varie entre 40h et 2ans et le minerval de certaines écoles privées peut aller jusque 20000usd.
  • Le niveau scolaire : souvent, ces licences exigent l’équivalent d’un diplôme d’une école américaine. De nombreux immigrants africains n’ont tout simplement pas la maîtrise de la langue et ce niveau d’éducation.