Les plus beaux spas d’Afrique: Angsana – Kenya

spa africa spa kenya spa nairobi

Situation:

Oasis urbaine, moderne, à l’image de l’Afrique contemporaine, l’hôtel Sankara est connu pour sa magnifique piscine perchée sur le toit.  Elle surplombe le quartier des affaires et de la culture du Westland, au centre de Nairobi.  C’est dans cet hôtel qu’avait ouvert l’un des premiers spa hôtelier du pays ; simplement composé de deux salles de soin, il y a 25ans !  Un spa qui accueille autant les clients de l’hôtel qu’une clientèle locale.  Ce 5 étoiles a été complètement rénové en 2010.

Philiosophie du spa Angsana:

Banyan Tree est un groupe hôtelier singapourien dont la qualité des 70 spas a été récompensée des dizaines de fois à travers le monde (e.a. le prestigieux Global Award for best Luxury Spa Group en 2014). Les valeurs du groupe reposent sur le développement durable, l’écologie, la richesse culturelle et la beauté naturelle.  Le spa invite à redynamiser notre corps et notre esprit dans le respect des traditions asiatiques mais aussi locales.  Le tout dans un luxe raffiné avec un personnel  discret.

Au spa Angsana, les soins sont d’origine asiatique mais ils laissent la place belle à un touché intuitif.  L’ensemble des thérapeutes est d’ailleurs formé directement à l’Académie du groupe, en Thaïlande (Phuket).  Les produits, développés en interne, sont naturels et basés sur l’aromathérapie.  Ce sont ainsi des parfums d’agrumes, de pin, d’eucalyptus et d’encens qui vous accueillent dès le hall et la boutique du spa.

La boutique est d’ailleurs une zone bien mise en valeur où l’on retrouvera de quoi reproduire son expérience spa à domicile : huiles essentielles, bougies, linge de maison d’inspiration asiatique.  Des produits qui pourront aussi être achetés en ligne sur leur e-shop.

Les soins signature :

  • Rainmist Supreme.  Deux heures trente de soins et de relaxation : gommage jasmin / frangipagne,  massage, pluie revitalisante et brûme tropicale.
  • Smoothie Avocado : un soin spécial pour les peaux sèches et déshydratées.  Grâce à cet enveloppement gourmand mélangeant avocat, yaourt, lait et miel, la peau est douce et super souple.

Plus d’infos sur la page du Spa Angsana

Vieillir sans une ride: oui, c’est possible!

20130709-194322

Renée Davis – 63 ans

Pourquoi le temps semble n’avoir aucune prise sur certaines femmes ?  Que dit la science et quels conseils pour maintenir une belle qualité de peau au fil des ans ?

Pourquoi a-t-on des rides ?

Les rides sont causées par des facteurs endogènes (vieillissement, patrimoine héréditaire) et exogènes (photo-vieillissement, habitudes de vie).

Inexorablement, au fil du temps, nos cellules se détériorent, vieillissent, meurent.  Perte d’élasticité, de fermeté, de substance…

Si les rides n’apparaissent qu’au-delà de 40 ans sur les peaux foncées, c’est pour 3 raisons biologiques principales.

  • Les peaux africaines, plus foncées, contiennent plus de mélanines. Elles sont naturellement mieux protégées contre les effets néfastes  du soleil (UV) et le stress oxydatif des cellules.
  • Les peaux foncées sont généralement plus grasses, la peau est mieux nourrie, plus souple, plus longtemps.
  • Le derme des peaux noires est plus dense : les fibres de collagène et d’élastine sont tellement compactées que les tissus ne s’affaissements pas.

Mais bien que le photovieillissement soit retardé, d’autres signes de vieillissement de la peau ne le sont pas, notamment les taches de vieillesse et des excroissances brunes inoffensifs connues sous le nom de kératose séborrhéique.

Comment retarder leur apparition ?

Quel que soit le phototype, les conseils restent les mêmes :

  • Protéger sa peau du soleil et utiliser un écran solaire
  • S’hydrater en buvant beaucoup d’eau
  • Appliquer quotidiennement des soins naturels ou crèmes cosmétiques anti-âge
  • Avoir une bonne hygiène de vie : ne pas fumer, manger sainement, bouger

Aider la nature : les injections de comblement des rides sur peau noire

Celles qui souhaitent « tricher » peuvent aussi se tourner vers la médecine esthétique pour effacer les rides et empêcher que d’autres ne s’installent.

Le comblement des rides consiste à injecter sous le sillon un gel qui va regonfler la ride. On utilise principalement l’acide hyaluronique, une protéine naturellement présente dans la peau, dont la tolérance est excellente. L’acide hyaluronique a de plus un effet de capteur d’eau qui va accentuer le gonflement du sillon.  On peut aussi utiliser l’hydroxyapatite de calcium dont la durabilité est meilleure.  En injectant le produit dans le derme, on comble le fond de la ride, dont le pli s’atténue ou s’efface en surface. Un résultat immédiat et durable, ce qui rajeunit et défatigue le visage.  Selon l’âge et l’importance des rides, le résultat dure de 6 à 18 mois. Du fait de la densité des peaux noires, les produits de comblement semblent tenir particulièrement longtemps. Le produit peut être injecté régulièrement, sans inconvénients.

En complément, on peut également pratiquer des injections de toxine botulique, une molécule extraite d’une bactérie, qui permet de bloquer la transmission entre le nerf et le muscle. Injectée dans la peau, elle entraîne un relâchement musculaire de la zone traitée, ce qui permet de détendre les rides liées à l’expression.  La contraction musculaire devient faible, mais reste possible (sauf erreur du praticien ou surdosage), pour conserver un minimum de mobilité des traits. Le résultat final n’est visible qu’au bout de 8 à 15 jours.  La toxine botulique est détruite en quelques mois par l’organisme. Les effets s’atténuent donc avec le temps, au bout de 6 mois.

Plus d’infos sur le site du Dr Pierre-Patrice Cabotin, dermatologue esthétique spécialiste des peaux noires.

L’appli NappyMe : uberisation, nappy-washing ou réelle révolution pour la coiffure afro?

« On prédit déjà un carton plein pour cette application qui va révolutionner la beauté des cheveux afros ».  La semaine dernière, plusieurs sites reprenaient l’information.  La révolution.  Rien de moins.  Il n’en fallait pas plus pour m’intriguer et voir ce qui se cache derrière le concept.

Le coiffeur afro 2.0

NappyMe est un site web et une application mobile.  Il permet aux femmes afros, afro-caribéennes et afro-américaines d’entrer facilement en contact pour s’échanger des services de coiffure et autres soins de beauté (maquillage, coiffure, etc…) à des prix très concurrentiels.

NappyMe est le concept innovant né d’une équipe super dynamique de jeunes entrepreneurs africains vivant à Paris, diplômés de grandes écoles de commerce et d’ingénieurs françaises.  Ils connaissent parfaitement la communauté à laquelle ils s’adressent ainsi que leurs problématiques en termes de beauté.

Ce projet communautaire qui s’inscrit dans la mouvance de la sharing economy  a vocation à fonctionner comme un carnet de contact permettant la mise en relation des clientes et des ambassadrices de beauté et de bien-être.

Concrètement, les prestataires (ambassadrices) mettent leurs réalisations en ligne (toutes vérifiées par un modérateur).  Sur cette base, la cliente contacte le prestataire pour fixer un rendez-vous et les conditions de la prestation commandée (lieu, prix).

Pour valider la qualité des unes et des autres, un système de notations et commentaires permettra aux membres de s’auto-évaluer après chaque rendez-vous. Si un membre reçoit plusieurs commentaires négatifs, son compte sera automatiquement supprimé.

Étant en phase pilote, NappyMe est actuellement gratuit.  Les prestations se paient directement auprès du prestataire. La cliente et le prestataire assument donc entièrement les risques concernant notamment les annulations de dernière minute ou le non-paiement de la somme d’argent demandée.  Par la suite, les utilisateurs effectueront directement les paiements via l’application mobile.

Si le lancement est prévu à Paris, un déploiement progressif en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique est envisagé.

Uberisation de la coiffure afro

L’uberisation.  Aucun secteur n’y échappe ! L’industrie du bien-être et de la beauté aussi voit ses circuits traditionnels de distribution, de communication et la façon de consommer de ses clients bouleversés par le web et les applications mobiles.  Le système, initialement prévu pour favoriser les échanges, s’institutionnalise.   Les services ‘à la demande’, réalisés par des professionnels ou des prestataires occasionnels, explosent.  Il y a plusieurs raisons à cela.

Pour le client : de nombreux avantages !  Un service généralement moins cher, des plages horaires mieux adaptées (soirée et weekend), un gain de temps couplé à une diminution des déplacements (prestations pouvant se faire à domicile), les avis d’autres utilisateurs…

Pour les prestataires occasionnels : le moyen de se faire connaitre et de gagner de l’argent sans devoir investir dans une surface commerciale ou de gros budgets publicitaires.  A terme, avec le pré-payement des prestations, un moyen d’éviter le manque à gagner du aux annulations de dernière minute.

Pour les professionnels, la musique est différente et une certaine inquiétude se répand.  Ils voient ces prestataires occasionnels comme une réelle concurrence.  Une concurrence déloyale qui plus est.  Des prestataires dont l’identité est dissimulée derrières un pseudo, sans qualification ou diplôme officiel (certains soins esthétiques sont réglementés), sans charges sociales, sans TVA, sans respect des normes d’hygiènes imposées par la profession…  Bref, des prestataires qui ne jouent pas avec les mêmes règles du jeu qu’eux.  A l’instar des taximen, verra-t-on bientôt des manifestations de coiffeuses dans les rues de Paris ? 😉

« Nappy washing ».

Autre terme (et mouvement) aussi tendance que lucratif : la « nappy » sphère, dont nous vous parlions il y a quelques mois.  Pur produit de la communauté afro de la génération Y, le mouvement est et né en ligne, sur les blogs.  Il est donc historiquement hyper connecté et forme une communauté habituée à acheter (beaucoup !) en ligne, au do-it-yourself et aux échanges informels.  NappyMe axe d’ailleurs beaucoup sa communication sur cette convivialité.

Comme l’indique Aïda-Marie Sall dans son article sur la libération du cheveu afro, « l’un des principes fondateurs du mouvement nappy est de permettre aux personnes qui l’embrassent de se sentir en accord avec leur identité et d’être dans le respect de leur naturalité. Plus question dès lors qu’on adopte cette posture, de consommer des produits de cosmétiques capillaires néfastes ou inadaptés pour les cheveux crépus et frisés ».  Fière d’être noire, la Nappy girl est Natural & Happy !

Les puristes trouveront donc très discutable le choix du nom « NappyMe » pour une application qui fait largement la promotion des tissages et défrisages dans ses visuels.  Même le logo représente une silhouette au nez pointu et aux longs cheveux lisses… pas Nappy du tout !

D’où la suspission de ‘nappywashing’ qui plane sur cette application.  Une (im)posture plus qu’un réel partage des valeurs nappy.  Un peu comme ces entreprises qui se parent des codes du développement durable juste pour être dans l’air du temps, sans pour autant faire un réel travail sur leur impact écologique.  Du ‘greenwashing’.  Du marketing.

Chez NappyMe, Ange Bouable nous indique toutefois qu’il faut davantage prendre le terme nappy dans sa traduction littérale signifiant ‘crépus’.   En effet, « NappyMe s’adresse à la communauté afros et aux coiffures afros qui ne se limitent pas au port de l’Afro libre mais à un plus grand nombre de coiffures, sans exception ».

 

  • Les personnes intéressées peuvent d’ores et déjà devenir membres de la communauté NappyMe et profiter des avantages du réseau en s’inscrivant en ligne sur www.nappyme.com

 

Mongongo. The African Super Oil.

Mongongo (1)

“Just when we thought we’d gotten our yearly/lifely dose of skin and hair oils, another super ingredient recently slipped across our desks: mongongo oil. When I first caught wind of the oil — which has been cropping up in hair and skin-care products left and right — my first reaction was, mongon…what?! It’s not necessarily a well-known additive (yet!), but we predict that you’re going to be hearing about it more.
The oil is derived from the fruit of the manketti tree (which has the ability to thrive in extreme weather conditions in Sub-Saharan Africa) and has been used for centuries in skin care, according to Anita Sun, an esthetician and co-founder of Dermovia. « The egg-shaped fruit is not only extremely nutritious, [but it] has many useful properties as a super emollient and protectant for both skin and hair, » she explains. Each seed contains a good amount of vitamin E (an antioxidant that helps stave off skin damage and signs of aging), as well as nutrients like calcium, copper, and zinc.

Mongongo oil is also high in polyunsaturated fatty acids, which are known to remain on the skin longer than saturated fatty acids (think coconut oil) or monounsaturated oils (jojoba and almond oils), explains Sun. « [The fatty acids] deliver a protective, emollient layer on the surface of the skin and act as a barrier to prevent moisture from escaping through the pores, » she says. « These fatty acids can retain moisture and keep the skin glowing, while smoothing out rough texture and diminishing the appearance of wrinkles and fine lines. » Fountain of youth, is that you?

All of these benefits piqued the interest of Drunk Elephant founder Tiffany Masterson, who recently began using the ingredient in her brand’s products. But it was the alpha-Eleostearic acid (which adds another layer of sun protection) that really won her over. « When you apply the oil to your skin, it actually will create a shield over your skin or hair when it’s hit by UV rays, » she explains. « When you go outside and you have it on your lips or skin or hair — which is how they use it in Africa, they coat themselves in [the oil] — it turns into a protectant. »

 

Read the entire article written by  TAYLOR BRYANT on Refinery 29

Soins du désert africain (2/2) : Kalahari

Red woman red women panafrican beauty red clay

Comment un « lieu sans eau » (signification littérale du nom Kalahari en langage bochiman) peut-il apporter des actifs cosmétiques aussi intéressants?  Découverte des trésors issus du plus austral des déserts africains s’étendant sur les territoires de l’Afrique du Sud, de la Namibie et du Botswana.

Cristal de sel du Kalahari : l’or blanc du désert.

Dans la cuvette dépressionnaire du lac Makgadikgadi (lac disparu il y a 10.000 ans ayant laissé la place à un désert de sel) et dans les puits creusés par les Bochimans, des dépôts d’un sel d’un blanc immaculé sont récoltés.  Ce sel est riche en oligoéléments et en minéraux possède des vertus nutritives mais aussi cosmétiques.

La marque française Veld’s, spécialisée dans les actifs sud-africains, a créé une poudre nettoyante enzymatique permettant de lutter contre le vieillissement cutané et rétablir l’équilibre osmotique de la peau du visage.  L’action abrasive cristaux de sel du Kalahari est amplifiée par l’ajout d’un complexe enzymatique.

Pour le corps, on peut également trouver ces cristaux de sel en version brute dans le Sel de Bain de la marque sud-africaine Kalahari.  Barboter 20 minutes dans un bain de sel permettrait d’améliorer la circulation sanguine et lymphatique tout en facilitant le processus de détox naturelle du corps.

Aloe Ferox : l’aloe vera prodigieux made in Africa.

Poussant jusqu’en bordure du désert du Karoo (au Sud du Kalahari), l’aloe ferox est un trésor de la botanique sud-africaine. Cette plante impressionnante (elle peut mesurer jusqu’à trois mètres de haut) ne pousse qu’à l’état sauvage, dans un sol sablo-limoneux, en plein soleil.  Ses feuilles donnent deux sèves différentes.  Une première, jaune, amère est utilisée comme diurétique.  Une seconde, un gel blanc, est utilisée dans les soins de la peau.

L’aloe ferox présente une concentration très dense en vitamines, oligo-éléments, acides aminés, enzymes…  Il hydrate la peau, stimule la synthèse du collagène et participe activement au processus de renouvellement cellulaire et de cicatrisation.  L’aloe ferox est un des 4 actifs star d’une de nos marques fétiche Africology.

Melon d’eau du Kalahari : sublimer les peaux mates.

C’est donc sur cette terre extrêmement aride que pousse le melon d’eau du Kalahari dont la  chair jaune/verte est plutôt amère. Ce fruit est très précieux pour les Bochimans puisque grâce à l’eau qu’il contient, il est possible de vivre 6 semaines sans autre apport d’eau dans le désert en pressant la pulpe.

Les graines, riches en protéines, sont pressées à froid et produisent une huile au touché sec traditionnellement utilisée comme soin nourrissant pour protéger la peau du soleil et assurer un teint sans défaut.  L’huile de melon d’eau du Kalahari entre également dans la composition des savons.  Aujourd’hui on la retrouve dans de nombreux produits cosmétiques pour ses vertus antioxydantes,  régénérantes, sébo-régulatrices et fermeté.  On la trouvera brute sur le site Aroma Zone.

 

Soins du désert africain (1/2): Sahara

Touareg sahara Julie Lombé

Parfois millénaires, ces soins venus du désert du Sahara sont pourtant les nouveaux traitements tendances des spas à travers le monde.

Le lait de chamelle : l’actif beauté et santé.

Le lait de chamelle présente une teneur élevée en minéraux  (fer), en vitamines (A, B, C), en élastine et en lanoline. Il contient aussi de l’acide lactique qui contribue au bon renouvellement cellulaire.  Il possède aussi des propriétés apaisantes, nourrissantes et anti-oxydantes.  Idéal pour les peaux sensibles ou irritées.  Le lait de chamelle est essentiellement utilisé en savon, mais on trouve également des crèmes, soins capillaires, protections solaires…  Si on l’applique sur la peau, c’est bien évidement en le buvant que le lait de chamelle apporte le plus de bienfaits à l’organisme.  Un vrai partenaire wellness.

Huile de figue de barbarie : le nouvel Argan.

Issue des pépins du fruit, l’huile de figue de barbarie est cultivée dans le désert marocain.  L’huile de figue de barbarie possède un taux record en acides gras essentiels, oméga 6 et oméga 9, mais ce qui la rend si exceptionnelle c’est sa teneur en vitamine E et en delta-7-stigmastérol, puissant anti-oxydant unique dans le monde végétal. Elle redonne fermeté et tonicité à la peau du visage et favorise le processus naturel de réparation de la peau. Elle possède un effet anti-âge tenseur naturel extraordinaire.  Excellent émollient, elle assouplit et protège la peau de la déshydratation.  Elle laisse sur la peau un voile doux et satiné. C’est également un très bon soin pour les cicatrices et les crevasses.

Cette huile précieuse, encore confidentielle, est un concurrent sérieux à l’huile d’argan, l’huile de figue de Barbarie a une texture encore plus fine que sa « cousine » et son parfum est beaucoup moins âpre.

Psammothérapie : sous le sable chaud. 

Comme nous l’indiquions dans un précédent article, la psammothérapie (dit aussi psammatothérapie) ou thérapie par le sable est une pratique ancestrale en Afrique du Nord.  Elle consiste à immerger un corps une dizaine de minutes au moins dans le sable chaud du désert pour soulager les rhumatismes, la polyarthrite ou les lombalgies.  Comme dans un sauna, les toxines sont éliminées et les muscles se détendent en profondeur.  Cette pratique se réalise à présent dans certains spa.  Un bac de sable chauffé à 45° permet de recouvrir le corps des curistes avec une épaisseur de quelques centimètres.

Regardez la vidéo du Quartz Sand Table Massage, un massage sur sable proposé au spa de l’hôtel Kempinski Bahia.

 

Spa & Wellness Association of Africa: 54 pays – une seule voix.

swaa Spa & Wellness association of AfricaLa mission de la  Spa & Wellness Associatin of Africa est d’être la voix de l’industrie du spa et du bien-être en Afrique. La SWAA vise à établir des critères de qualité pour le secteur et de promouvoir le rôle de l’Afrique dans l’industrie au niveau continental et mondial.

La nécessité de structurer l’offre continentale

Créée en 2010, en raison du nombre croissant de spas en Afrique, la SWAA se veut une plate-forme professionnelle coordonnant diverses matières telles que :

  • la mise en place de normes, de formations certificatives et de labels qualitatifs
  • la mise en réseau de tous les acteurs au niveau continental
  • le branding de la marque « Afrique » comme destination spa et wellness sur le marché international
  • l’organisation d’événements professionnels

L’initiative lancée par la dano-nigériane Elaine Okeke Martin (consultante spa depuis plus de 15ans) a reçu un écho positif et le nombre de membres évolue doucement au Kenya, à l’ile Maurice, au Maroc, au Nigeria, en Ethiopie pour  n’en citer que quelques-uns.  Objectif : fédérer 100 membres en 2017.

Miser sur le « Made in Africa »

La convention annuelle 2015 avait lieu à Maurice en septembre dernier, rassemblant des participants de 9 pays africains (essentiellement anglophones).  Les thématiques étaient les suivantes :

  • Eviter le turn-over du personnel compte tenu de la saisonnalité
  • Utilisation des médias sociaux dans l’industrie
  • Elever les standards de qualité grâce à la formation
  • Concours du plus beau design de spa
  • Présentation de marques cosmétiques africaines

Un gros focus fut fait sur les thérapies traditionnelles appuyées par la recherche et la validation scientifique : rituels de soin, de guérison, les plantes et herbes, produits locaux… Un « made in Africa » authentique sur lequel devrait s’appuyer les pays du continent plutôt que de copier/coller ce qui se fait déjà ailleurs dans le monde.  Un positionnement qui correspond mieux aux valeurs et croyances des Africains et aux attentes des visiteurs internationaux fréquentant les spa hôteliers.  Un positionnement qui pourrait séduire et inspirer le reste du monde.

Agenda : SWAA Network 21 & 22 janvier – Nairobi / Kenya

Les événements SWAA Network sont un espace de rencontre pour les propriétaires de spas, les spa managers, les marques cosmétiques, les distributeurs, le monde de l’enseignement et toute personne connectée au monde de l’industrie du spa.  Organisés 2 fois par an sur tout le continent africain, les sessions permettent de discuter autour de thématiques particulières, problématiques du secteur ou nouvelles solutions industrielles.  Les tables rondes animées par des leaders nationaux du secteur permettent de partager des informations, de réseauter ou de faire du business.

Le prochain SWAA Network à lieu les 21 et 22 janvier prochain, à Nairobi / Kenya, au Enashipai Resort & Spa  dont le spa Siyara sera d’ailleurs l’objet d’un prochain article.

Découvrez le site de la SWAA: inscription aux événements, membership, magazine, blog…

Afro-tendances 2016 : spa, wellness, beauté.

Trends africa tendance afrique spa wellness cosmetic 2016

Petit condensé des tendances pour le continent africain et sa diaspora en 2016 …et au-delà !  Les 12 afro-concepts spa, wellness et beauté à maîtriser d’urgence !

Authenticité: une certaine Idée de l’Afrique. 

Les clients veulent vivre des expériences authentiques et sont de plus en plus inquiets des aspects durables, bios et locaux.  Ils veulent des actifs et des traitements naturels issus ou inspirés des traditions locales.  En petites touches ou de manière globale, ce souci d’authenticité peut aller jusqu’au choix des matériaux et designers locaux, à l’univers olfactif, à la tenue des praticiens…   En dehors du continent africain, des afro-marques comme Africology ou Terre d’Afrique devraient apporter une touche d’exotisme et de nouveauté aux menus de soins.

Butt-lifting : la chirurgie esthétique des fesses.

L’Afrique est une terre de prédilection pour le tourisme esthétique (low cost).  De nombreuses cliniques esthétiques permettent de jumeler opération, soins wellness et tourisme.  Depuis 2014, la plus grosse progression en termes d’opération est l’augmentation du volume des fesses (+86% par an aux USA, +780% en Afrique du Sud !).  Inspirées par des stars comme Kim Kardashian, Jennifer Lopez, Beyonce, Nicki Minaj, des milliers de femmes ont recours à cette opération.  Plus seulement une clientèle d’occidentaux mais, massivement, des femmes noires de la classe moyenne supérieure.

Cosmétopée et pharmacopée : la science du végétal. 

Si la pharmacopée se définit comme l’ouvrage encyclopédique recensant principalement des plantes à usage thérapeutique, la cosmétopée se veut l’outil qui réunit cette encyclopédie des plantes à usage cosmétique.  Ces sciences font le lien entre la tradition et l’innovation.  En effet, par sa tradition forte d’usage de plantes médicinales dans les gestes du quotidien, l’Afrique a sa carte à jouer dans le recensement et la valorisation scientifique et commerciale des plantes à usage cosmétique et thérapeutique.  La biodiversité africaine a un potentiel énorme auquel la recherche fondamentale et la recherche appliquée s’intéressent au plus haut point.

Halal : certification des produits et des spas.

Longtemps ignorés ou mal compris par les géants de l’industrie cosmétique, les besoins en matière de beauté des femmes musulmanes sont, depuis quelques années, ciblés par une nouvelle vague de marques de niches au succès grandissant.  D’après le Sommet Mondial de l’Economie Islamique qui se tenait à Dubaï le mois dernier, le marché musulman des soins cosmétiques et personnels devrait augmenter de près de 74% d’ici 2020 pour atteindre 80 milliards.  Au-delà des produits, ce sont des spas entiers qui chercheront à recevoir le label halal garantissant que tout ce qui s’y passe correspond à ce qui  est autorisé par la charia, la loi islamique et la «morale musulmane».  Cela passera par le choix des marques (elles même labellisées), des zones spécifiques et distinctes pour hommes et femmes, de la nourriture saine et certifiée halal, du personnel de confession musulmane, des espaces et horaires permettant la pratique de sa foi…

Hot Springs : vertus des eaux chaudes et des boues.

Le thermalisme n’est pas encore énormément développé en Afrique.  Pourtant, de nombreux pays africains disposent de sources d’eau chaude : Algérie, Egypte, Nigéria, Rwanda, Uganda, Zambie, ou encore Afrique du Sud.  Les propriétés minérales et curatives de ces eaux sont un atout indéniable.  De plus, ces eaux s’accompagnent de boues ayant, elles aussi, en enveloppement, des propriétés intéressantes pour la peau et la santé.

Hyperconnexion : jamais sans mon smartphone.

Le mobile et l’accès mobile au web sont le quotidien de la jeunesse  …et des moins jeunes !  Les marques de make-up et le blanchiment dentaire ont connu un véritable boom avec l’avènement du selfie.  Il est d’une importance capitale pour tout acteur du secteur d’intégrer et de maitriser le web dans sa stratégie marketing : site propre, réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Pinterest…), YouTube, online-booking, web-shop, et autres applications (Kcal perdues, géolocalisation, réalité augmentée, bilan de santé…).  Le spa est dans la poche du client, il est important de bien soigner sa storytelling, de produire du contenu intéressant, de communiquer et de gérer sa e-réputation.

Nappy-Spa : le spa du cheveu naturel.

Le terme « Nappy », traduction du mot « crépu » (ou plus poétiquement, contraction de natural happy) est une tendance capillaire forte chez les afropéennes et les afro-américaines.  Un marché colossal estimé à 2,7 milliards de dollars par an.  La sensibilisation à l’importance d’un cheveu naturel de bonne qualité est telle que même les personnes utilisant des extensions soignent de plus en plus leurs cheveux sous leurs mèches et entre deux poses.  Des salons spécialisés, véritables spas du cheveu devraient se multiplier et proposer des soins capillaires intensifs, traitement des alopécies, massages crâniens…

Psammothérapie : sous le sable chaud. 

Pratique ancestrale en Afrique du Nord, la sablo-thérapie consiste à immerger un corps dans le sable chaud du désert pour soulager les rhumatismes, la polyarthrite ou les lombalgies.  Comme dans un sauna, les toxines sont éliminées et les muscles se détendent en profondeur.  Cette pratique se réalise à présent dans certains spa.  Un bac de sable chauffé à 45° permet de recouvrir le corps des curistes avec une épaisseur de quelques centimètres.

Star : le luxe dans un 5 étoiles ou à la belle étoile.

La notion du luxe se réinvente.  Plus que les infrastructures et le menu des soins, le wow-effet sera basé sur l’expérience hors du commun (au propre comme au figuré) vécue par le client.  Pour autant que la qualité du service soit irréprochable et que le client se sente comme un VIP, un spa hôtelier grand luxe pourra se faire concurrencer par un massage loin de toute civilisation, au milieu du désert sous une tente de bédouin ou les pieds dans l’eau de l’Océan Indien.

Super-Food : graines de teff et fruit de baobab.

« Ce qui se fait à l’intérieur se voit à l’extérieur ».  Depuis plusieurs années, on entend parler des bienfaits des super-aliments sur le bien-être, la santé et la beauté de la peau.  L’Afrique aussi compte plusieurs de ces super-héros nutritionnels.  Les graines de Teff, originaires du Yémen et d’Ethiopie sont sans-gluten, riche en calcium et en protéines, en fer, en aminoacides et en fibres.  On entendra aussi beaucoup parler du fruit de Baobab.  Délicieusement acidulé, il contient autant d’antioxydants que les baies de goji, 6 fois plus de vitamine C qu’une orange et de potassium que la banane, 2 fois plus de calcium que le lait, plus de magnésium et de fer que les épinards, des fibres et de la vitamine B.

Ubuntu : l’importance du développement (inter)personnel. 

Le nom Ubuntu vient de la langue Zoulou et signifie ‘Humanité aux autres’.  L’accomplissement de soi passe par la communauté, le lien entre les personnes, l’appartenance au groupe, la gratitude.  En tant qu’individus, il s’agit de mettre ses talents et capacités au service de la communauté humaine et de la Vie.  Etre membre de l’espace fitness du spa aura une autre dimension.  Fini la zen attitude et l’équilibre.  Bonjour à la spiritualité africaine, à l’énergie et à la joie de vivre.

Whitening : une pratique aussi lucrative que tabou. 

Le blanchiment est une pratique qui touche des millions de femmes.  Pour des raisons esthétiques ou sociales, des femmes prennent des risques réels pour éclaircir leur teint, avec un résultat catastrophique à long terme tant physiquement que sur le plan identitaire.   L’éducation à l’estime de soi et l’interdiction légale ne freinent que très peu le phénomène.  Alors, au même titre que l’auto-bronzant qui colore la peau sans les effets nocifs du soleil, face à ce marché gigantesque, celui qui trouvera une formule de soin efficace, rapide, spectaculaire, accessible et sans aucun danger pour la santé gagnera des milliards de dollars !  Cette thématique est au cœur des salons professionnels et devra encore l’être cette année.