Conférence Annuelle de la Spa and Wellness Association of Africa : JOUR 2

La seconde journée de la 4ème Conférence Annuelle de la Spa & Wellness Association of Africa fut dense et riche en conférences et débats très instructifs sur la définition du tourisme de santé et la place que l’Afrique doit prendre dans ce secteur émergent.

(c) LACMAHeals

Vers un élargissement du concept de wellness.

Lors de son mot d’accueil, Monsieur Jimi Kariuki, Managing director des Hotels and Resorts du groupe Sarova, précise d’entrée que le wellness est une véritable façon de vivre, voire un art de vivre et que de plus en plus de monde est appelé à changer son mode de vie vers quelque chose de plus sain et de plus global.  Le wellness permet de jouer sur le préventif quand la médecine s’axe presque exclusivement sur le curatif.  Une vision partagée par le secrétaire principal du Ministère du Tourisme et de la Nature, qui va plus loin et ouvre la vision du wellness au wellbeing et à la santé.  La santé étant un élément majeur dans une Afrique écartée entre la sous-nutrition et le manque d’accès aux soins d’un côté et, à l’opposé, par des pathologies liées à un mode de vie de plus en plus occidentalisé (obésité, problèmes cardiaques, cancers). 

La notion de wellness est, en soi, assez difficile à définir, tant elle embrasse des notions liées à un bien-être mental, physique, émotionnel, social.  C’est un processus, un cheminement, une responsabilité personnelle qui doit être facilitée par des politiques humaines et une vision à long terme.

Le Tourisme de Santé serait donc l’association du tourisme de wellness (préventif) et du tourisme médical (curatif, esthétique).  Ce marché du tourisme de santé, en croissance permanante, représente un marché pluriel et d’énormes potentialités financières qui se chiffrent en milliards de dollars à l’échelle de la planète. 

L’afrique : une destination « tourisme de santé » ?

Alors, bien sûr, l’Afrique est encore un acteur mineur, au sein duquel, seules quelques oasis tirent leur épingle du jeu : Maroc, Afrique Australe, Afrique de l’Est et Océan Indien.  Ce qui est, en soi, un indicateur du potentiel de croissance important pouvant faire rêver ceux qui prennent le train en marche dès à présent !

Les acteurs africains ont cette double contrainte de devoir coller au maximum aux standards internationaux (les pays émetteurs ont une culture du spa de plusieurs siècles) mais tout en devant trouver leur spécificité, les points qui les rendent uniques et reconnaissables.  L’objectif est d’établir une relation de confiance. 

Pour le cas spécifique du Kenya, les infrastructures sont prêtes, les lieux d’accueil également, l’offre est diversifiée et la communication touristique donne une image de marque de la destination Kenya globalement très positive (Magical Kenya, #LiveTheMagic).  Tout existe, à présent, il faut l’exploiter encore mieux en misant, notamment, sur le capital humain, la formation et la communication, digitale, notamment.

L’importance de collecter des données exploitables pour une vision correcte de la réalité

Les étudiants de l’Université des sciences et des arts de Luzern (Suisse) prenant part au Student Challenge ont également présenté, dans leur étude de cas, un benchmarking entre le tourisme médical en Tunisie, au Maroc, au Kenya, en Afrique du Sud et à Maurice. 

L’objectif de leur projet : déterminer quelles sont les structures et technologies médicales disponibles en Afrique dans le secteur public et privé dans le cadre des Agendas 2030 de l’ONU et de l’agenda 2063 de l’African Nations.  Ils ont également chercher à savoir les raisons qui poussent les populations à venir se faire soigner en Afrique ou, au contraire, qui poussent les Africains à aller se faire soigner à l’étranger (en Inde notamment). 

Vers une beauté médicalisée?

Le dernier tiers de la journée était consacré aux tendances relevées dans le secteur de la beauté, au niveau mondial, et notamment la médecine esthétique et la cosméceutique : l’importance des crèmes de soin au détriment du maquillage, la chirurgie plastique, l’importance du conseil, le well aging, la personnalisation, la green beauty, le digital. 

Quelques points concernant directement les besoins spécifiques (hyperpigmentation, blanchiment, dangerosité des produits, difficulté de faire entendre ses spécificités africaines auprès des marques généralistes, travail sur l’acceptation de sa beauté et de sa force intérieure) et les contraintes commerciales (importation surtaxée des produits, pouvoir d’achat local) du marché africain ont été abordés.

Conférence Annuelle de la Spa & Wellness Association of Africa : JOUR 1

C’est parti pour 3 journées intenses à la Conférence Annuelle de la Spa & Wellness Association of Africa.  Une première journée mêlant workshops, formation, vision stratégique …et bien-être, naturellement; dans le cadre magnifique du resort Sarova Whitesand de Mombasa (Kenya).  Quelques temps forts. 

Spa business Bootcamp / Lisa Starr.

Et pour être tout à fait correct, la conférence s’est ouverte dès mardi avec la session éducative de la spa consultant Lisa Starr (USA) qui, forte de son expérience de plus de 30 ans dans le secteur a formé, 3 jours durant, une quinzaine de spa managers via un Spa Business BOOTCAMP.  Durant ce programme intensif et grâce aux nombreux échanges, les (futurs) managers ont pu appréhender l’ensemble des axes (RH, finance, marketing, vente…) qui leur permettront d’augmenter la performance globale de leur spa. 

Nail treatment Workshop & Exhibition / Sipporah Winter.

Tout au long de la journée se sont relayées, autour de la nail artist et formatrice Sipporah Winter,  étudiantes et professionnelles de la beauté.  Leur ont été prodigués, des conseils techniques, scientifiques et commerciaux.  L’accent fut mis sur l’ensemble des règles d’hygiènes et des produits et appareils qui contribuent à maintenir les ongles des clients sains et l’espace de travail irréprochable.  Sipporah Winter a enseigné les techniques spécifiques propres à la marque LCN avec laquelle elle travaille et qu’elle distribue dans toute l’Afrique de l’Est.  Enfin, des conseils en vente et marketing ont été distillés et notamment l’évocation du marketing émotionnel.  Ce dernier est évoqué au travers du soin (massage) et du contact professionnel et humain durant le traitement des mains et des pieds. 

Vision Stratégique de la SWAA / Conseil d’Administration

Cette conference annuelle fut l’occasion, pour le Conseil d’Administration de la SWAA, de se réunir.  Les discussions ont porté sur la vision et les missions de l’association et la façon d’accompagner au mieux les divisions régionales et les membres.  La réunion était également ouverte aux observateurs.  De belles annonces vont suivre !

Sport on the beach / Anne Marie Burugu

Le fond et la forme !  La coach Anne-Marie Burugu, fondatrice du #my365Challenge, solaire, a accompagné les participants de la Conférence pour une session de sport tout en douceur (sauf pour nos abdos 😉 ) dans le jardin du spa Tulia.  Avec une vue plongeante sur la plage et l’Océan, ce fut une très belle façon de terminer cette première journée de travail. 

Regardez la vidéo sur la page Facebook du cadre magnifiqueWhitesands Resort Beach & Spa  !  Un article sur le spa est à paraitre ce dimanche 

Découvrez les intervenants de la 4ème Conférence annuelle de la Spa and Wellness Association of Africa.

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Quelques-uns des intervenants à la Conférence Annuelle de la SWAA.

Les premiers noms des intervenants à la 4ème Conférence Annuelle de la Spa and Wellness Association of Africa sont à présent connus. Découvrez la nature de leur intervention et inscrivez-vous sans tarder!

Julie BACH – Fondatrice de l’ONG Wellness for Cancer (France).

Son intervention: comment masser les patients atteints d’un cancer et proposer des traitements adaptés et personnalisés.

Anne-Marie BURUGU – Founder de #My365Movement (Kenya).

Son intervention : conscience et bénéfices d’une vie active et d’un mode de vie sain.

Simone LIPARI – General Manager Tilla (Ethiopie).

Son intervention:  la croissance du fitness en Afrique.  Tendances à travers le continent. 

Julie LOMBE – International Trainer (Belgique – R.D. Congo)

Son intervention: l’importance commerciale du massage africain au menu de votre spa. Formation en Massage Congo.

Naim MAADAD – Chief Executive & Founder – Gates Hospitality  (Emirats Arabes Unis).

Son intervention: comment développer son potentiel et attirer des investisseur, opérateurs et marques ayant les mêmes valeurs pour définir des concepts durables dans l’industrie hôtelière.  Découvrez l’un des speakers les plus inspirant et innovant. 

Lina NJOROGE – Private Consultant Nutritionist (Kenya)

Son intervention : la classe moyenne africaine a augmenté et les modes de vie « fast food » de nombreuses personnes ont entraîné une augmentation des maladies.  Découvrez ce que le Kenya fait à ce sujet et quels aliments nutritionnels africains peuvent aider. 

Rupert SCHMID – Co-chairman chez Biologique Recherche (France)

Son intervention: les nouveaux développements des cosméceutiques et des procédures de médecine esthétiques. 

Lisa STARR – International Trainer (USA)

Son intervention: Spa Business BOOTCAMP, un programme intensif pour augmenter la performance globale du spa.

Meelan THONDOO – Docteure en anthropologie et Santé Publique (Mauritius).

Son intervention: apprenez à mesurer votre impact sur la santé afin de pouvoir proposer, dans les secteurs privé et public, des politiques et des programmes positifs et durables sur la santé. 

Spa & Wellness Association of Africa : Conférence 2019

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Le compte à rebours est lancé.  Durant tout l’été, découvrez les portraits des conférenciers et formateurs qui animeront la 4ème Conférence Annuelle de la Spa & Wellness Association of Africa qui aura lieu à Mombasa – Kenya du 5 au 7 septembre, sous la présidence d’Elaine Okeke-Martin.

Thématique :  Soutenir le bien-être durable en Afrique et le développement du tourisme de santé. 

Cette année, le focus de la conférence sera mis sur le développement concomitant du tourisme de santé et du bien-être durable sur le continent, avec en toile de fond la réalisation des objectifs fixés, d’une part, par l’Organisation Mondiale de la Santé dans son AGENDA 2030 et, d’autre part, par l’Union Africaine dans son AGENDA 2063.

Le premier vise à promouvoir le bien-être de tous à tout âge et permettre à tous de vivre en bonne santé. 

Le second est le schéma et le plan directeur de l’Afrique visant à transformer l’Afrique en puissance mondiale de l’avenir, un cadre stratégique de développement inclusif et durable, une manifestation concrète de la volonté panafricaine d’union, d’autodétermination et de prospérité collective.

La conférence annuelle de la SWAA a pour objectif de soutenir des mesures préventives durables dans le tourisme de santé et de soins médicaux pour la croissance économique en Afrique et d’échanger des idées et des connaissances précieuses issues du secteur privé.   Chaque intervenant renforçant le savoir et les compétences sur le continent afin que la communauté tire parti des dernières avancées technologiques et prospectives pour faire un bond en avant dans le développement du bien-être et de la santé. 

Africa Spa Awards 2019

La conférence annuelle de la SWAA est organisée en collaboration avec les « Africa Spa Awards » qui récompenseront, lors d’une soirée de gala, les acteurs locaux, inscrits dans une quinzaine de catégories. 

  • Traitement spa: soin wellness, soin traditionnel, programme de séjour bien-être
  • Produits: marque, soin anti-âge, gamme naturelle, gamme homme
  • Meilleurs spas: catégories Afrique du Nord / Afrique Subsaharienne, safari spa, institut, éco-spa, médi-spa. 

Les Africa Spa Awards sont sponsorisés par des parrains issus de l’industrie du wellness qui souhaitent démontrer leur engagement à reconnaître et à soutenir l’excellence et l’innovation dans l’ensemble du secteur spa en Afrique.

Infos pratiques et inscription

Une organisation de la Spa and Wellness Association of Africa

La Conférence Annuelle aura lieu au Sarova Whitesands Resort Beach & Spa, à Mombassa, Kenya. 

Dates: du 5 au 7 septembre 2019.

De Casablanca au Cap: 10 influenceuses beauté d’Afrique.

 
M’apprêtant à écrire un post sur le salon Cosmetista qui aura lieu à Casablanca du 13 au 18 octobre 2018, je cherchais (en vain) le programme des conférences quand j’ai été attirée par un onglet sur la Cosmetista Squad, l’équipe d’influenceuses sélectionnées et rémunérées pour faire la promotion du salon et des marques présentes. Fortes de leurs milliers de followers ou viewers, elles prennent depuis plusieurs années une place de plus en plus importante dans le plan marketing des foires commerciales car ces leaders d’opinion (quel que soit l’avis que l’on ait sur la génération fake beauty) sont capables d’influencer de manière organique des communautés d’envergure autour de la thématique large du lifestyle ou plus précise de la beauté.
Les entreprises cosmétiques trouvent dans les réseaux sociaux une caisse de résonnance sans précédent. D’un côté, une armée de promo-girls, prescriptrices passionnées et/ou ultra-professionnelles en quête de notoriété. De l’autre côté, des bataillons de (très jeunes) consommatrices trouvant les placements de produits tellement plus honnêtes et authentiques que la publicité.
Alors, qui sont donc ces actrices du marketing digital des marques?  Les beauty bloggers, vloggers et autres make-up guru incontournables en 2018-2019 sur le continent africain ? Petite sélection personnelle du Nord au Sud et dans la diaspora.  J’ai choisi de présenter 10 influenceuses représentatives du continent : beauté naturelle ou sophistiquée, fers de lance à l’esthétique léchée ou comptes plus artisanal, vitrines ou engagement social et  contenu allant au delà des seuls visuels.   ///  Clic sur la photo pour accéder à leur univers 😉  
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1. Mademoiselle S (Algérie)
En octobre 2017, la vlogueuse Shirine Boutella, alias Mademoiselle S, était sacrée meilleure youtubeuse beauté de l’année au cours des Algerians Youtubers Awards. Et cela grâce à sa chaîne dédiée aux tutoriels et conseil beauté, lancée en 2015. Depuis, la jeune femme de 29 ans, qui cultive un certain humour, a fait du chemin. Elle a notamment tenu un rôle dans les deux saisons d’El Khawa, une série télévisée algérienne à succès.
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2. Ikram Bellanova (Maroc)
Ikram est vlogueuse lifestyle dont les video et posts en langue arabe ou en dialecte marocain font le buzz. Elle aborde avec humour des thèmes comme la beauté ou la vie quotidienne. Ambassadrice de la culture marocaine contemporaine, elle est cultivée et brise les clichés sur la femme marocaine et arabe en général en parlant ouvertement de son divorce et de son couple mixte par exemple. Elle fait partie de la Cosmetista Squad 2018.
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3. Fantastyck (Côte d’Ivoire)
Fanta Koné a lancé son blog Fantastyck en 2012. Elle livre sur IG ses coups de cœur et découvertes fashion, beauté et lifestyle. Elle n’hésite pas non plus à jouer les journalistes en informant ses lecteurs de l’actualité des tendances. Elle collabore avec de nombreuses marques, dont Yves Rocher, L’Oréal ou encore Dark & Lovely. Elle a également fondé le webzine Fall In Mode avec une autre blogueuse, Amenan Tanoh.
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4. Farida Saidou (Bénin)
A 23 ans, Farida Saidou aime écrire et avais envie de partager son monde et notamment sa vie spirituelle. A travers son style, elle cherche à inspirer les jeunes femmes voilées, comme elle, même si son blog n’est absolument pas axé sur les questions religieuses. Sa page Instagram est principalement dévolue à ses looks divers. Très engagée socialement, la blogueuse a notamment participé à une campagne contre les violences faites aux femmes.
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5. Dimma Umeh (Nigeria)
Dimma est une bloggeuse “Classique”: beauté, mode, lifestyle qui diffuse ses coups de Coeur, ses conseils beauté, ses voyages …et quelques citations bibliques. Elle invite ses followers à oser leur passion et à construire la vie de leurs rêves.
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6. Cynthia Gwebu (Afrique du Sud)
Active depuis 2014, Cynthia Gwebu aborde ses dernières trouvailles beauté (soins de la peau, maquillage, cheveux, ongles..), lieux et restos à la mode et fashion. Le tout avec une prédilection pour les marques de luxe.  Une icône pour glam toute en rondeurs.
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7. Miriam Maulana (Zimbabwe)
Miriam Maulana est une nappy girl vivant au Zimbabwe. Elle souhaite inspirer les femmes africaines à être elles-mêmes et naturelles, à briller sans avoir peur du regard des autres, à être heureuses. Elle a aussi une “étrange” passion pour les boissons instagrammables: café, smoothies et vin.
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8. Maame Abena (Ghana)
Essentiellement présente sur Youtube, Maame Abena est passionnée par les cheveux et les coiffures, tant au naturel qu’avec des extensions et postiches. Elle associe également les conseils coiffures et make-up. Elle délivre ses conseils face camera et sans décorum dans des tutoriels qui la métamorphosent littéralement.
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9. How_to_be_curly_in_madagascar (Madagascar)
Ingénieure, activiste féministe et fashionista, le compte Instagram de Larhyssa parle mode et cheveux et raconte sa vie de « femme normale » sur une île obsédée par les cheveux lisses. « À cause du film d’animation Madagascar, je suppose que les gens peuvent penser que nous sommes une bande de filles exotiques à moitié nues, des tétons couverts de noix de coco, errant dans la vaste forêt parmi les lions et les girafes. Eh bien… surprise: nous sommes aussi des victimes de la mode attentive aux tendances.
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10. Fatou N Diaye (France)
Bloggeuse historique, elle fait partie des références en termes d’émancipation et d’auto-détermination de la beauté des femmes Noires dans la diaspora, en France et en francophonie. Elle est depuis 2015 ambassadrice pour L’Oréal (gamme de fond de teint Accord Parfait). Si son blog n’est plus très actif et qu’on la suit davantage sur IG, il y reste, dans les archives quelques articles intéressants.    

Championnat du monde de massage… où est l’Afrique?

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Le week-end dernier (19 et 20 mai 2018), se tenait à Copenhague (Danemark) le Championnat du Monde de Massage. Organisé par l’Association Internationale de Massage (IMA), il réunissait près de 150 masseurs venus de 27 pays différents.

J’expliquais dans un précédent article  toute la subjectivité et la relativité de ce type de concours et d’Awards. Après avoir vécu un tel concours de l’intérieur, je confirme chacun des points tant positifs que négatifs.

Les raisons d’une faible présence africaine.

Pas de représentants venus directement du continent africain mais 4 thérapeutes issus de la diaspora (Belgique, UK) et un afro-américain étaient présents.

Sans avoir atteint la finale, j’étais néanmoins particulièrement fière de présenter le Massage Congo dans la catégorie free-style et d’être l’ambassadrice des techniques africaines auprès des professionnels du monde entier. Mais pourquoi étions-nous si peu nombreux ?

Quelques raisons :

  • L’industrie naissante:  Si l’industrie cosmétique est en plein boom sur le continent africain, le secteur wellness est un peu à la traine. Sous l’impulsion de la SWAA, la profession se fédère et s’organise au niveau régional mais ce ne sont encore que les prémices et l’association n’est pas encore très connue des praticiens.

 

  • L’accès à l’information. Le concours n’en était qu’à sa deuxième édition. Relayé par les réseaux sociaux, la presse spécialisée et les fédérations nationales, il faut évidemment un certain temps pour que l’événement se fasse connaître.

 

  • La logistique: formalités administratives et coûts liés à ce type de concours ne sont pas à minimiser. L’obtention d’un visa est parfois difficile à obtenir pour entrer sur le continent européen. Frais d’inscription, transport, logement, vêtements officiels, frais divers dans un pays scandinave où le coût de la vie est relativement élevé font de ce genre de concours un réel investissement que tous les thérapeutes ne peuvent pas se permettre.

 

  • Le manque de modèle inspirants. Tant dans les organisateurs que dans les rangs des membres du jury, vous ne trouverez aucuns représentants de la communauté africaine. Il est alors moins évident de se projeter positivement dans ce type de concours

 

Chaz Armstrong : Médaille d’argent / catégorie Massage sur Chaise.

Mais s’il est un masseur inspirant, c’est bien Chaz Armstrong!  Il termine la compétition avec la médaille d’argent dans la catégorie massage sur chaise.

Originaire de Saint-Louis / Missouri (USA), Chaz Armstrong  (voir photo ci-dessus) a commencé le massage à l’âge de 17 ans. Il est diplômé du Johnson County Community Collège avec un diplôme d’associé en massothérapie. Il a maintenant plus de 18 ans d’expérience en massothérapie professionnelle à son actif.

Chaz Armstrong est spécialiste du massage sur chaise. Il a mis au point une technique où il combine un mélange unique de Amma (shiatsu), de deep tissues et de massage suédois. Durant le soin, il libère les tensions des tissus profonds (fascias). Ses talents de musiciens (rythm and blues, rock et country) se perçoivent dans son touché précis et élégant. Découvrez sa mini-vidéo ici

 

Tourisme wellness: l’Afrique en marche.

woman in the sea

Dans le cadre, du 3ème congrès de la Spa & Wellness Association of Africa (SWAA), Elaine Okeke Martin, sa présidente, revient sur la montée en puissance, les opportunités et les défis du secteur sur le continent africain.

Un développement directement lié au secteur touristique.

Maroc, Egypte, Afrique du Sud, Kenya, Tanzanie, île Maurice… Certains pays ont une longue tradition du tourisme réceptif. Le secteur spa y est étroitement lié et se développe au même rythme. Une industrie touristique articulée autour des segments luxe (Rwanda, océan indien), durable (Afrique australe) et santé (Kenya, Ghana, Tunisie). Autant de positionnements qui rendent la présence d’un spa indispensable au cœur des installations. Le spa devient une source de profit et un outil attractif dans la communication des destinations sur les marchés régionaux et internationaux. Des spas authentiques, avec vue, largement ouverts sur l’extérieur et sur les traitements issus des actifs et traditions locales. Des spas qui se professionnalisent pour atteindre les standards qualitatifs internationaux, notamment grâce au travail pédagogique de fond de la SWAA

Obstacles et opportunités.

L’Afrique reste, sur les marchés des pays industrialisés, très méconnue. Ou connue pour de mauvaises raisons : maladies, corruption…. La diversité des 54 nations y est peu perçue et l’Afrique y est vue comme un ensemble homogène et subsaharien. L’Afrique du Nord est davantage attachée, dans l’imaginaire, au Moyen Orient.
Le fait que certains gouvernements investissent massivement et à long terme dans les infrastructures et la promotion rend l’Afrique attractive pour les grands groupes e.a. hôteliers et donc pour les voyageurs. C’est une bonne chose si le bénéfice se fait aussi au profit des populations locales.
La diaspora joue également un rôle important en diffusant, à travers le monde, un message clair « l’Afrique compte ».  Les actifs et traitements africains et les demandes spécifiques des peaux foncées sont davantage prises en compte par les marques.

Conférence annuelle de la SWAA du 6 au 9 septembre.

Le troisième congrès annuel de la SWAA aura lieu du 6 au 9 septembre, à Maurice. Le thème central de cette édition 2017 est « définir les rôles de l’Afrique dans le phénomène global du wellness ». De nombreux intervenants se succéderont: RH, formateurs, marques, hôtels…  L’édition 2018 aura lieu au Maroc.

Chiffres-clé du secteur (Afrique Sub-saharienne) :

– 2317 spas (+ 23% en deux ans)
– 28911 emplois directs
– 1,1 milliard $ (entre 2013 et 2015)

Article librement inspiré et traduit à partir de l’article: Africa Rising publié par nos amis de Spa Business Magazine.

Spa Awards: et si les vrais gagnants n’étaient pas ceux que l’on croit?

 

 

kaya spa world best spa awards

World Best Spa Awards.  World Luxury Best Spa Awards.  Les deux grandes compétitions mondiales désignant les meilleurs spas du monde ont rendus leur verdict 2016.  Comme chaque continent, l’Afrique compte de nombreux lauréats, que nous vous présentons régulièrement sur PanafricanBeauty.com.  Mais comment sont sélectionnés les nominés, qui sont les votants ou quel est l’intérêt de recevoir une telle récompense ?  Et enfin, ces Awards ont-ils vraiment pour unique objectif de tirer l’industrie vers le haut ?

Qui sont les organisateurs ?

Les World Luxury Best Spa Awards sont une déclinaison des World Luxury Hotel Awards (Siège Afrique du Sud).  Ils existent depuis 2011.  Plus récents, les World Best Spa Awards  sont le petit frère World Travel Awards (Siège UK).  Nés il y a deux ans suite à l’engouement pour le tourisme wellness.  Plus que l’industrie du wellness ou de la beauté, ce sont donc clairement les mondes de l’hôtellerie et du tourisme qui ont mis les spas en valeur.

Qui sont les participants ?

Tous les spas du monde peuvent s’inscrire et choisir la/les catégorie(s) qui correspond(ent) le mieux à leur établissement.  Il n’y a pas de critères limitants (nombre de m², nombre de cabines, année de création, chiffre d’affaires …), ce qui permet à chaque spa de pouvoir tenter sa chance.

Il existe près de 30 catégories.  Elles relèvent pour la plupart du niveau national (meilleur spa hôtelier, meilleur day spa, meilleure boutique spa,  meilleur fitness spa, meilleur éco spa, meilleur spa resort, meilleur lieu de retraite wellness…).  D’autres catégories font s’opposer les concurrents au niveau régional / continental (meilleure destination spa, meilleur spa de désert, meilleure ligne de produits spa, meilleur spa médical…).  Enfin, certaines catégories s’observent au niveau mondial (meilleur concept  spa de compagnie aérienne, meilleur spa de compagnie de croisière…).

Qui sont les votants ?

Les compétitions se font en deux phases.  Dans la phase des nominations, ce sont des professionnels du secteur du tourisme et de l’industrie du wellness qui font leur choix, en toute indépendance (mais quid de leur désignation ?), parmi les inscrits : associations professionnelles, managers, tour-opérateurs, médias…   Dans la seconde phase, celle des votes, c’est le grand public, les clients de spa, qui votent.  Chaque spa est en effet appelé à faire voter ses propres clients et réseaux.   Même si les sites parlent de transparence, les conditions générales stipulent clairement que tous les résultats des votes seront confidentiels et non communiqués aux participants.

Quel est l’intérêt ?

Pour les organisateurs, les Awards décernés sont LA récompense ultime, le summum de l’accomplissement professionnel.  Ils permettent de tirer l’industrie vers le haut et valoriser la qualité du service et des infrastructures, l’innovation, l’originalité, les meilleures pratiques…  Tous ce qui offre aux clients une expérience inoubliable.  Ces Awards sont aussi l’occasion de :

  • Rencontres entre professionnels lors des cérémonies régionales.
  • Donner de la reconnaissance au travail d’exception des propriétaires, manager et équipes des spas et les encourager à maintenir ce niveau.
  • Donner de la crédibilité aux spas et de les positionner par rapport à leurs concurrents.
  • D’être un outil de communication, de marketing pour l’image de marque du spa.
  • D’être un outil commercial puissant pour booster les réservations, augmenter les prix et améliorer la rentabilité du spa.

Le trésor de guerre des organisateurs.

Au-delà de l’argumentaire précités, qui sont de réels arguments en faveur de ce type d’Awards, il faut également pointer le fait que ces compétitions sont aussi (surtout ?!) de grosses machines à cash.  D’une part, les organisateurs peuvent compter sur leurs rentrées directes : frais de dossier des milliers d’inscrits à travers le monde (compter environ 450€/dossier), les packs d’appel au vote, revenus publicitaires et sponsoring, participation à la soirée de gala, les certificats de participation et même le trophée officiel !

D’autre part, les votes sont l’occasion d’obtenir une base de données qualifiée (au minimum l’adresse email, au mieux, l’accès à vos données Facebook) d’amoureux du spa et ce, à l’échelle de la planète.  Un réel trésor de guerre commercial 2.0. qui permet aux organisateurs, si pas de les vendre directement, de le faire de manière indirecte via les encarts publicitaires de ses supports on et off-line.

 

(c) Photo : Kenya’s Best Hotel / Kaya Spa at Tribe Hotel / (au milieu) Mr Stephan Meves, General Manager. Cérémonie Best World Sap Awards septembre 2016.

Attirer la génération C : House of Tara Summer Beauty Boot Camp.

House of tara beauty camp

« Que les clients vivent la marque ».  Une obsession des équipes marketing quand ‘vendre des produits’ ne suffit plus et qu’il s’agit de transformer les clients en ambassadeurs passionnés, voire, en réels commerciaux.  Un exercice encore plus intéressant (et ardu) si on veut attirer et fidéliser de jeunes consommateurs, la fameuse génération ‘C’ (pour communication, collaboration, connexion et créativité).  C’est dans cette optique que la marque nigériane de maquillage House of Tara réitère son Summer Beauty Boot Camp.

Les préoccupations de la génération C.

Alors, à quoi ressemble-t-elle notre ado africaine et quelles sont ses aspirations ? Née après 1995, elle appartient à la génération C (aussi appelée génération Z, selon votre école marketo-sociologique).  Tentative de photographie.

  • Connectée: avec un taux de pénétration allant jusqu’à 124% au Mali, la jeunesse africaine est accrochée à son portable et l’accès au web s’y fait quasi exclusivement via le mobile.  ¾ des 11-20 ans est présent sur au moins un réseau social.  Elle est en contact quotidiennement avec des centaines de marques.  Se démarquer, attirer son attention et la fidéliser est un challenge.
  • Collaborative : elle a un réel besoin d’appartenance à un groupe dont elle est un véritable acteur, de partager des expériences et son expertise (blog, forums, réseaux sociaux, Youtube), de collaborer, de communiquer, de nouer des contacts humains…  La différence entre contacts réels et contacts virtuels est d’ailleurs de plus en plus floue, le tutoiement est de mise, ce qui peut être perçu comme un manque de respect.
  • (en) Construction identitaire et recherche de valeurs: elle cherche ses marques, « n’écoute » ni ses parents ni les institutions.  Aussi les marques peuvent-elles espérer les séduire en leur fournissant une expertise, en devenant une marque tuteur.  Enfant de la mondialisation, elle aime autant les marques chiques et trendy parisiennes que les approches traditionnelles africaines.  Elle cherche du sens dans ce qu’elle entreprend.
  • Créative : elle a beau vouloir appartenir au groupe, elle veut exprimer sa singularité. Elle recherche une personnalisation extrême des biens et services.  Elle n’a pas peur de sortir des sentiers battus, d’innover et de proposer sa propre vision.
  • Clairement ambitieuse : là où leurs ainées de la génération Y misait davantage sur l’équilibre boulot/vie de famille, les jeunes de la génération C veulent réussir dans la vie, une réussite qui se mesure en dollars sonnants et trébuchants.
  • Carrément narcissique : reine du selfie, elle maîtrise son image (surtout en ligne), le maquillage et Photoshop sont ses amis.

Summer Beauty Boot Camp : le concept.

A partir de ce constat, quelles stratégies mettre en place pour les attirer, provoquer de l’engagement et, éventuellement, repérer les potentielles futures commerciales?  Il faut en effet noter que House Of Tara continue son expansion presque exclusivement via un réseau de distributrices indépendantes.

Le Summer Beauty Boot Camp, ce sont deux semaines intenses et créatives pour les filles âgées de 13 à 17 ans.  Des ateliers pratiques dispensés par des formateurs sélectionnés par la marque, pour aider à inculquer la confiance en soi et développer des compétences dans divers domaines :

  • Cosmétiques : maquillage (naturellement !), beauté du corps, du visage, des cheveux.
  • Mode afro : fabrication de bijoux, de tissus, noué du foulard…
  • Entreprenariat : empowerment, leadership, comptabilité, gestion de sa carrière…
  • Vie : bonne manières, cours de cuisine…

La future génération de leaders créatifs.

L’Afrique est un continent jeune.  Avec 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans, l’Afrique a la population la plus jeune au monde.  Une jeunesse dont le souci majeure est de trouver de l’emploi.  Une préoccupation qui touche naturellement aussi leurs parents.

Si House of Tara oriente sa communication vers la génération C, elle le fait encore davantage vers leurs parents, inquiets pour l’avenir de leur enfant.  Avec un boot camp dont la base line est « The next Generation of Creative Leaders » et des questions comme « Que font vos enfants cet été ? » ou « Votre fille a-t-elle ne serait-elle pas douée pour le management, la beauté ou la mode ? », House of Tara sait qui va réellement financer le stage.

Un stage de 15 jours en internat pour un coût d’un équivalent d’environ 400 $.  « Investissez dans leurs compétences » dit le prospectus.  Investissement.  C’est le cas de le dire quand on sait que le salaire moyen au Nigéria est de 120$/mois (source : Banque mondiale, 2012). 

 

>>>  S’inscrire ou en savoir plus ? summerbbc@houseoftara.com.

(c) Photo House Of Tara http://www.houseoftara.com

AGENDA: Cosmet Expo International – Marrakech du 6 au 8 mai 2016

Cosmet Expo

Passerelle traditionnelle entre l’Orient et l’Occident, la capitale marocaine accueille ce weekend Cosmet Expo International, un salon B2B de 4000m² dédié exclusivement aux cosmétiques (maquillage, coiffure, produits, parfum), au wellness et nouvelles tendances…

Marrakech :  porte d’entrée idéale vers l’Afrique et le Moyen-Orient. 

Idéalement située, la Ville Rouge est le hub idéal pour les professionnels occidentaux qui souhaitent prospecter des partenaires, distributeurs et clients sur les marchés émergeants que sont l’Afrique et le Moyen-Orient.

C’est également la possibilité, pour les acteurs locaux, d’opérer une approche inédite avec les fournisseurs européens en s’évitant de lourdes contraintes administratives et financières (coûts, visas, barrières des langues, faiblesse des monnaies locales); celles-là même qui les empêchent d’être présents sur les grands salons mondiaux de l’esthétique ou du wellness.

Valoriser les produits du terroir marocain.

Le continent africain – et le Maroc en particulier – est un grand producteur de matières premières pour l’industrie cosmétique : huiles d’olive, d’argan, de figue de barbarie, huiles essentielles, ghassoul…  Le salon permettra de mettre en avant la cosmétique naturelle issue des produits du terroir marocain.

Parmi les marques locales qui seront présentes (Arganis, Rituels d’Orient, Tiya, Illoli…), Rital Touzani, organisatrice du salon, nous livre son coup de cœur.  La marque marocaine Asrarghizlane.  Lancée par une jeune marocaine, cette gamme courte mais d’excellente qualité propose du ghassoul, du savon noir et de l’huile sèche.

Au programme.

Durant tout le weekend, on pourra assister à des shows et concours de coiffure et make-up.  Petit bémol, on pourra regretter qu’aucune conférence ne soit au programme de cet événement B2B.

Infos pratiques :

  • Dates : du 06 au 08 mai 2016.
  • Lieu : Centre International de Conférences de la Palmeraie Golf Palace & Resort à Marrakech (Maroc)
  • Web : www.cosmetexpo.com