Dëw – natural therapy

Dëw natural therapy casablanca maroc

Ville de commerce, les pieds dans l’océan Atlantique, Casablanca est cosmopolite, moderne, étonnante.   Notre seconde escale nous emmène à la découverte d’une marque cosmétique qui l’est tout autant ; naturelle et sélective : Dëw.

Dëw, natural therapy : du végétal et rien d’autre.

La marque propose des produits corps et visage 100% naturels composés d’assemblages purs et uniques d’huiles végétales et d’huiles essentielles.

« Pourquoi chercher la complexité lorsque les huiles végétales et les huiles essentielles offrent tout ce dont la peau a besoin? »   Dëw crée des produits sans aucun ingrédient de synthèse, sûrs et efficaces, aux textures fines et aux parfums légers, pour donner à la peau ce dont elle a besoin, sans superflus.

Caroline, une cosmétologue française spécialisée dans la formulation de produits naturels collabore avec  un aromathérapeute (pour la sélection de synergie d’huiles essentielles), un artisan parfumeur (pour des bouquets olfactifs originaux) et une artiste designer (à qui l’on doit un packaging et graphisme aussi élégant qu’épuré).

Chaque produit Dëw est fraîchement préparé au fil des commandes, avec des ingrédients nobles rigoureusement sélectionnés auprès de producteurs locaux en Afrique (mais aussi en Europe), afin d’offrir des produits  authentiques et d’une qualité optimale.  Comme les produits sont commercialisés au Maroc, toutes les huiles essentielles potentiellement photo-sensibilisantes sont  exclues des produits.

Epuré, simple,  naturel, frais…  comme la rosée. 

Non, il n’y a pas que l’huile d’argan dans la vie !  Ou en tout cas, il n’est pas interdit de moderniser quelque peu cette base végétale opulente et magique.   Ce qui nous a tout de suite plu chez Dëw, c’est son côté épuré, contemporain et ultra lisible (formulations, packaging, noms des soins, charte graphique).  Et même si ce ne sont que des galéniques onctueuses  (huiles, baumes, cires…)  c’est léger et frais.  Et ça tombe bien, car Dëw signifie à la fois « huile pour le corps » en wolof et  « la rosée »  en arabe.

Dëw propose des soins pour le corps, le visage, les cheveux et du maquillage.  Quelques coups de cœurs dont:

  • LIP BALM et LIP GLOSS, les baumes et brillants à lèvres au beurre de karité et à la cire d’abeille ; ces derniers sont renouvelés saison après saison en édition limitée;
  • TONIC, l’huile minceur à base d’argan, Cyprès, Géranium, Pamplemousse, Immortelle, Lentisque pistachier et Magnolia, dont les résultats séduisent jusqu’aux esthéticiennes qui les utilisent en institut;
  • SHAVE, une huile-soin de rasage dont nous vous reparlerons très prochainement…

Distribution sélective.

Qui dit marque artisanale et production en petites séries dit aussi distribution sélective.   On ne peut que vous encourager à visiter le site web, l’actu Facebook ou le point de vente de Dëw.   Actuellement, la marque est distribuée en exclusivité à La Fabrique, à Casablanca.  Le site web – même si ce n’est pas un e-shop – permet de se faire une bonne idée de tous les produits, de leur prix et de passer commande pour des livraisons au Sénégal  (Dëw était basé à Dakar jusqu’à il y a peu) et en France.

 

Les plus beaux spas d’Afrique: SoSpa Sofitel Tour Blanche – Casablanca.

So Spa Sofitel Casablanca

Casablanca.  La « Ville Blanche ».  Entre immeubles Art Déco, villas mauresques et façades blanches ultra-modernes, la capitale économique du Maroc vie au rythme de sa jeunesse et de ses entreprises.  Ici, à front de mer, on est loin des clichés marocains traditionnels, des riads, des souks et du désert.  Partons à la découverte d’un des plus beaux spas de la région : Le So Spa du Sofitel Tour Blanche.

Luxe, design et volupté: Sofitel Tour Blanche.

Du ciel bleu de Casa’ se détache une tour élégante, immaculée, telle une sculpture aérienne.  A l’intérieur, ce sont des siècles de culture marocaine qui sont réinterprétés dans cette ‘maison des arts contemporains’.

Ce 5 étoiles de 24 étages, situé à proximité de la mosquée Hassan II et de la médina, dispose de 141 chambres, dont 30 suites junior et prestige avec une vue imprenable sur la mer, et d’un spa de 600m² construit sur deux niveaux.

 La philosophie du spa. 

Rencontre des traditions ancestrales d’ici et d’ailleurs, du raffinement et de l’expertise de pointe de la cosmétique française, So SPA vous fait vivre une expérience rayonnante et revitalisante avec une sélection de soins de bien-être et de beauté. Les soins sont poétiques et inattendus.  Ils sont réalisés avec les produits les plus nobles, dans un décor raffiné avec une touche de chic et de tradition.  Le So SPA du Sofitel Casablanca Tour Blanche vous invite à libérer vos sens, à arrêter le temps.

Les Soins ‘Signature’.

  • Rituel Blanc. Soin du corps de 90min. où le hammam traditionnel est revisité grâce à un élixir de lait d’ânesse se déclinant en gommage, masque et crème de massage.  Un soin ludique inspiré des secrets de beauté de la légendaire Reine Cléopâtre
  • So Exhilarating – Un voyage sensoriel surprenant dédié au corps, qui donne le sentiment de chavirer. Bercement typique du massage berbère, soin euphorisant et gourmand pour une renaissance du corps et un réveil des sens.
  • Bar à gommage aux minéraux essentiels. Un gommage sur mesure créé pour et par le client, à base de pierres précieuses, naturellement gorgées de minéraux essentiels tels que fer, chrome et magnésium.
  • Soin Berbère. Soin  du visage réinterprétant les recettes ancestrales de la beauté marocaine, grâce à un cocktail splendide d’eau de rose, d’argile blanche et d’huile d’argan.

 

>>>  Découvrez le spa en images

Afro-entrepreneure: Nadège Katumba a créé Mes Cheveux Dans Ma Cuisine.

mes cheveux dans ma cuisine nappy kinshasa

De l’Américaine Lisa Price (Carol’s Daugther) au docteur Sud Africain Fernandes (Environ), entre storytelling bien rodée et réels débuts ‘home made’, pas mal de firmes cosmétiques semblent avoir été créées…  dans la cuisine de leur fondateur !  Dans la continuité de nos derniers articles sur la révolution Nappy à Kinshasa et sur l’importance des formulations naturelles et du D.I.Y. en Afrique, voici une jeune entreprise pile dans l’ère du temps créée par une auto-entrepreneure congolaise : Mes Cheveux Dans Ma Cuisine.

Le produit miracle pour mes cheveux était simplement… dans mon frigo.

« Il y’a quelques années j’ai eu une chute énorme de cheveux et après avoir utilisé différents produits capillaires conventionnels;  voyant que rien ne marchait, découragée, j’ai coupé mes cheveux à presque 2cm.  C’était la première fois que, de façon consciente, je faisais face à mes cheveux naturels (crépus).  Je ne savais nullement comment les traiter.  Après plusieurs essais de produits non adaptés à mon type de cheveux, je me suis tournée vers Youtube.  Dans mon désespoir, j’ai découvert ces femmes américaines (dont certaines avaient leur propre label) qui utilisaient des fruits, des huiles végétales, des herbes fines, etc. pour leurs cheveux.  Peu à peu, j’ai appris à faire comme elles.

De fil en aiguille, face aux résultats, beaucoup de gens ont commencé à me demander ce que je mettais dans mes cheveux, ce qui les restaurait de la sorte.  Le nom Mes Cheveux Dans Ma Cuisine est né ainsi, lorsque j’ai pris conscience que la solution à mon problème capillaire se trouvait dans ma cuisine ; grâce à des ingrédients naturels tels que romarin, avocat, huile d’olive, citron, etc… »

Une vie et un business entre Kinshasa et Montréal.

Nadège Katumba est née et a grandi à Lubumbashi.  Après une adolescence passée à Kinshasa, elle part pour le Canada où elle vivra une quinzaine d’années.  C’est  à Montréal qu’elle suit des études en gestion hôtelière et restauration, en comptabilité financière et enfin des cours en lancement d’entreprise et vente conseil.

C’est grâce à un programme gouvernemental de subventions et de soutien aux travailleurs autonomes qu’elle lance son entreprise.  Mes Cheveux Dans Ma Cuisine élabore et commercialise des produits capillaires et soins de la peau avec des ingrédients végétaux d’origine naturelle.

Elle y travaille à temps plein depuis 2012.  Depuis mi-décembre 2015, elle est rentrée à Kinshasa pour y installer son siège principal et travailler encore davantage à l’élaboration de produits issus du riche terroir congolais.

Les produits sont donc distribués dans la capitale congolaise et la firme travaille à une optimisation de la logistique afin de créer des points de vente en province.  Grâce au double encrage kino-montréalais, les produits commencent aussi à être expédiés aux usa, en Europe et en Afrique.

Développer des produits à base du terroir congolais

Particularité de la marque : intégrer des ingrédients issus du terroir congolais à ses formulations : safou, dongo dongo (gel de Gombo),  mutozo ou oseille (ngayi ngayi) pour ne citer que ceux la…  D’autres actifs (pour partie africains) sont aussi utilisés : la papaye, l’avocat, l’hibiscus, le romarin, le persil, le céleri, la carotte…

Actuellement, la gamme capillaire comprend :

  • un masque capillaire 3en1 avant shampooing / shampooing /revitalisant (gel de gombo, huile de margousier)
  • un baume nourrissant (beurre de mangue, d’avocat, aloe vera, huile de chanvre)
  • un lait capillaire (leave in)
  • un gel coiffant
  • une crème coiffante sans rinçage
  • une huile stimulatrice (poivre de Cayenne et ortie blanche)
  • une huile revitalisante (Gingembre, Ail, Oignons et Ortie blanche)

 

>>>>  Le site internet est en cours de finalisation mais vous pouvez déjà suivre l’actu de la marque sur sa page Facebook de Mes Cheveux dans Ma Cuisine

Contact Nadège Katumba:  RDC +243813585181  / Montréal +14389345744

Attirer la génération C : House of Tara Summer Beauty Boot Camp.

House of tara beauty camp

« Que les clients vivent la marque ».  Une obsession des équipes marketing quand ‘vendre des produits’ ne suffit plus et qu’il s’agit de transformer les clients en ambassadeurs passionnés, voire, en réels commerciaux.  Un exercice encore plus intéressant (et ardu) si on veut attirer et fidéliser de jeunes consommateurs, la fameuse génération ‘C’ (pour communication, collaboration, connexion et créativité).  C’est dans cette optique que la marque nigériane de maquillage House of Tara réitère son Summer Beauty Boot Camp.

Les préoccupations de la génération C.

Alors, à quoi ressemble-t-elle notre ado africaine et quelles sont ses aspirations ? Née après 1995, elle appartient à la génération C (aussi appelée génération Z, selon votre école marketo-sociologique).  Tentative de photographie.

  • Connectée: avec un taux de pénétration allant jusqu’à 124% au Mali, la jeunesse africaine est accrochée à son portable et l’accès au web s’y fait quasi exclusivement via le mobile.  ¾ des 11-20 ans est présent sur au moins un réseau social.  Elle est en contact quotidiennement avec des centaines de marques.  Se démarquer, attirer son attention et la fidéliser est un challenge.
  • Collaborative : elle a un réel besoin d’appartenance à un groupe dont elle est un véritable acteur, de partager des expériences et son expertise (blog, forums, réseaux sociaux, Youtube), de collaborer, de communiquer, de nouer des contacts humains…  La différence entre contacts réels et contacts virtuels est d’ailleurs de plus en plus floue, le tutoiement est de mise, ce qui peut être perçu comme un manque de respect.
  • (en) Construction identitaire et recherche de valeurs: elle cherche ses marques, « n’écoute » ni ses parents ni les institutions.  Aussi les marques peuvent-elles espérer les séduire en leur fournissant une expertise, en devenant une marque tuteur.  Enfant de la mondialisation, elle aime autant les marques chiques et trendy parisiennes que les approches traditionnelles africaines.  Elle cherche du sens dans ce qu’elle entreprend.
  • Créative : elle a beau vouloir appartenir au groupe, elle veut exprimer sa singularité. Elle recherche une personnalisation extrême des biens et services.  Elle n’a pas peur de sortir des sentiers battus, d’innover et de proposer sa propre vision.
  • Clairement ambitieuse : là où leurs ainées de la génération Y misait davantage sur l’équilibre boulot/vie de famille, les jeunes de la génération C veulent réussir dans la vie, une réussite qui se mesure en dollars sonnants et trébuchants.
  • Carrément narcissique : reine du selfie, elle maîtrise son image (surtout en ligne), le maquillage et Photoshop sont ses amis.

Summer Beauty Boot Camp : le concept.

A partir de ce constat, quelles stratégies mettre en place pour les attirer, provoquer de l’engagement et, éventuellement, repérer les potentielles futures commerciales?  Il faut en effet noter que House Of Tara continue son expansion presque exclusivement via un réseau de distributrices indépendantes.

Le Summer Beauty Boot Camp, ce sont deux semaines intenses et créatives pour les filles âgées de 13 à 17 ans.  Des ateliers pratiques dispensés par des formateurs sélectionnés par la marque, pour aider à inculquer la confiance en soi et développer des compétences dans divers domaines :

  • Cosmétiques : maquillage (naturellement !), beauté du corps, du visage, des cheveux.
  • Mode afro : fabrication de bijoux, de tissus, noué du foulard…
  • Entreprenariat : empowerment, leadership, comptabilité, gestion de sa carrière…
  • Vie : bonne manières, cours de cuisine…

La future génération de leaders créatifs.

L’Afrique est un continent jeune.  Avec 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans, l’Afrique a la population la plus jeune au monde.  Une jeunesse dont le souci majeure est de trouver de l’emploi.  Une préoccupation qui touche naturellement aussi leurs parents.

Si House of Tara oriente sa communication vers la génération C, elle le fait encore davantage vers leurs parents, inquiets pour l’avenir de leur enfant.  Avec un boot camp dont la base line est « The next Generation of Creative Leaders » et des questions comme « Que font vos enfants cet été ? » ou « Votre fille a-t-elle ne serait-elle pas douée pour le management, la beauté ou la mode ? », House of Tara sait qui va réellement financer le stage.

Un stage de 15 jours en internat pour un coût d’un équivalent d’environ 400 $.  « Investissez dans leurs compétences » dit le prospectus.  Investissement.  C’est le cas de le dire quand on sait que le salaire moyen au Nigéria est de 120$/mois (source : Banque mondiale, 2012). 

 

>>>  S’inscrire ou en savoir plus ? summerbbc@houseoftara.com.

(c) Photo House Of Tara http://www.houseoftara.com

D.I.Y. Masque ultra nourrissant pour cheveux secs

DIY nappy hair receipt naturalGoogle annonçait dernièrement les combinaisons de mots les plus recherchés.  En Afrique, dans le domaine cosmétique, la requête la plus courante est “comment rendre mes cheveux souples?”.  Une recherche très active de recettes naturelles ‘homemade’ pour les cheveux mais aussi pour la peau.  Panafrican Beauty vous propose un grand classique : le masque nourrissant pour tous les cheveux secs.  Une potion  capillaire magique, facile, peu chère et à base d’ingrédients naturels 100% africains.

La cause des cheveux secs.

Les cheveux crépus ont de nombreuses particularités qui les rendent fragiles et vulnérables.  Le cheveu crépu est sec, fin, avec des boucles très serrées. Il pousse en spirale et sort couché sur le cuir chevelu.  Le follicule pileux des cheveux crépus produit peu de sébum. C’est pour cette raison qu’ils sont souvent secs et déshydratés.  Le soleil et les nombreux traitements auxquels ils sont soumis amplifient les dégâts (défrisage, tissage, tresses, postiches, foulard).  De plus, le cheveu crépu a la particularité de se rétrécir au contact de l’eau ou de l’humidité. Ce phénomène s’appelle le shrinkage.  Pour éviter ces phénomènes, nous allons miser sur des produits nourrissants (riches en lipides) plutôt qu’hydratants (riches en eau).

 La recette : avocat, banane, huile d’argan et mayonnaise.

  • ¼ d’avocat.  Source de vitamines A, F ,E antioxidante, oméga 6 et 9,  phytostérols (améliorent la microcirculation et protègent contre l’action des UV).
  • ½ banane : Très riche en vitamines (A, B1, B2, B3, B5, B6 et C) et en  sels minéraux (potassium, magnésium, calcium, fer, cuivre), la banane nourrit, adoucit et prévient la déshydratation des cheveux secs.
  • 3 petites cuillère d’huile d’argan : riche en vitamine E et en insaponifiables, cette huile est réputée pour ses propriétés nourrissantes, régénérantes et restructurantes. Son pouvoir anti-oxydant compense en profondeur la dénutrition.
  • 2 petites cuillères de mayonnaise aux œufs : la mayonnaise elle restore l’hydratation et apporte une dose de protéines (constituant majeur des cheveux – la kératine) et de brillance.

Ecrasez / Mixez les ingrédients.  Appliquez immédiatement et généreusement sur cheveux sec ou humide. Massez le cuir chevelu.  Laissez poser 20 min minimum.  Rincez abondement.

Résultat : les cheveux sont souples, doux, brillants, délicatement parfumés.  A moyen terme : une pousse favorisée.

Spécial Kinshasa (2/2): une ville sans spa.

Kinshasa spa massage wellness

En amoureuse et en professionnelle du Spa (et je mets une majuscule à dessein), analyser le cas de Kinshasa est un défi excitant.  Défi parce qu’observer avec objectivité (et en très peu de temps) sa ‘ville de cœur’ n’est jamais aisé.  Excitant parce que Kinshasa est une mégapole bouillonnante et contrastée où l’élégance est érigée en art de vivre …malgré les ‘orages’.

Au pays des sapeurs : le culte de l’apparence.

Quand on observe les Kinoises, il est  frappant (et parfois comme un coup de poing dans l’œil) de constater à quel point elles sont apprêtées : coiffure, ongles, maquillage et bien sûr vêtements et accessoires.  Au pays des Sapeurs (Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes), l’apparence soignée et le recours aux marques de luxe françaises sont érigées en art de vivre, en science, en religion 😉

Plus spécifiquement, pour leurs routines de soin, les Kinoises se font tresser / tisser par des proches, dans des salons de quartier ou dans des instituts plus huppés.  Idem pour les manucures, où les tarifs vont de l’équivalent de 1$ auprès des manucures ambulants (qu’on repère aisément au cliquetis de leurs bouteilles) à 25$ dans les nail bars ou plus de 50$ dans les instituts de la Gombe.

Le maquillage est très utilisé, surtout le fond de teint pour matifier, uniformiser le et camoufler les zones d’hyperpigmentation, les taches et les cicatrices dues aux produits éclaircissant ou les boutons causés parfois par le maquillage lui-même.

D’autres pratiques comme les épilations sont courantes et les cosmétiques qui galbent les fesses se vendent en masse.  Bref, il faut que cela se voie !

Le massage : entre tradition perdue, manque de nécessité et image sulfureuse.

Les instituts de beauté et les salons de coiffure sont donc légion.  Par contre, les soins du visage sont déjà beaucoup moins proposés.  Et rares sont les espaces où la notion de bien-être et les massages sont mis en avant.

Parce que la pratique du massage corporel renvoi à la nudité, à l’intimité voire à la sexualité, le massage n’est pas une évidence à Kinshasa.  Il est vrai que sous l’appellation de « centre de massages » se cachent (ou ne se cachent même pas, d’ailleurs) des pratiques relevant davantage de la prostitution.

Pourtant, en parlant avec des « vieux » (et ce terme n’a rien de péjoratif en RDC), on se rend compte qu’en dehors de Kinshasa, dans les zones agricoles, le massage est une pratique quotidienne.  Au retour des champs, les enfants massent les pieds et le dos de leurs parents, pour les soulager et par respect.

Plusieurs hôtels et instituts de beauté ont placé des massages à leur menu de soins, avant, parfois, de se rétracter.   Les raisons varient :

  • mauvaise insonorisation de l’espace qui rend la relaxation impossible.
  • plaintes pour « happy ending massage » (que ce soient de la part de clients trop insistants ou parfois des thérapeutes elles-mêmes, à l’insu de leur manager),
  • manque de demande des clients nationaux, rendant l’espace non rentable et le voyant se transformer en une autre pièce « beauté ». « Le massage, c’est pour les expats, nous, les Congolais, on n’est pas stressés ! On a le temps, pas de factures qui s’entassent, on est bien, on a pas besoin de tout ça ! Et puis, le prix, c’est exagéré ! ».
  • manque de demande des expatriés qui se plaignent de la pauvreté des techniques proposées (les tellement éculés californiens, suédois et drainant) ou de la qualité du soin lui-même : ‘main’ de la masseuse, produits, hygiène, confort, non-respect des heures de rendez-vous…

Ce constat d’échec rend les investisseurs très prudents et on notera qu’aucun des nombreux grands hôtels (installés ou à venir) n’intègre ce service : l’Hotel du Fleuve  (Kempinski), le Pullman Grand Hotel (Accor), le Stanley (DoubleTree by Hilton), le Memling, l’hôtel Béatrice…

Orchid Spa : une fleur dans le désert.

Malgré un titre quelque peu provocateur, je ne voudrais pas laisser penser qu’il n’y a aucun spa à Kinshasa.  Il y en a un. …pour 10 millions d’habitants!

Par définition, un Spa est un endroit destiné à la régénération et au repos. Il est caractérisé par une démarche holistique qui envisage l’être humain dans sa globalité.  Au cœur du concept, l’eau et ses vertus curatives : bains, boues, hydro-jets, hammam…  Ensuite, viennent toutes les autres approches qui contribuent au bien-être : massages, soins de beauté, exercices physiques, méditation, nutrition… Il ne s’agit donc pas uniquement de disposer d’un  hammam pour se proclamer spa, il s’agit d’un concept global, d’une philosophie.

Dans le quartier des ambassades, la Villa Orchid Spa propose une carte ultra complète de soins (massages, soins visage, beauté des mains et des pieds, épilations), des soins à base d’eau (hammam, hydrothérapie, piscine), un salon de coiffure, une boutique, une salle de sport et de yoga ou encore un jardin avec pool house.

Une équipe multilingue (français, anglais, lingala) et super accueillante (malgré mon retard…) composée de Congolaises et de Philippines y travaillent avec la marque française Matis, experte de la beauté et particulièrement innovante.  Un bel endroit, notamment la suite duo au ciel étoilé.  Du linge de qualité.  Une oasis de silence, un vrai luxe au cœur de la capitale.

Certains bémols toutefois : des prix qui restent relativement élevés (min. 165$ le soin visage quand même !) et ces ‘détails à la kinoise’ difficilement acceptables au regard des standards occidentaux : trous béants dans les murs, une praticienne qui consulte son Gsm ou le staff qui entre dans la cabine durant le soin, dépôts dans la douche, porte d’armoire défoncée, désordre…  Une expérience toutefois globalement satisfaisante avec l’espoir que la qualité d’ensemble ne chutera pas après le départ tout récent de la fondatrice vers d’autres aventures.

 

Pour conclure, je tenais à dire un grand merci à tous les professionnels rencontrés durant mon voyage (et spécialement aux équipes d’Orchid Spa, Josepha Cosmetics et à Eric Matabaro) ainsi qu’aux nombreux kinois de sang ou de cœur qui m’ont accordé leur avis précieux durant la rédaction de ces deux articles.  See you soon…

(c) photo Pullman Grand Hotel Kinshasa