Les plus beaux spas d’Afrique: Mvua African Rain Spa – Zanzibar

Mvua African Rain Spa

Situation:

Elu Best Hotel Spa de Tanzanie/Zanzibar aux World Spa Awards 2015, le Diamond La Gemma Dell’Est  est situé sur la pointe Nord-Ouest de l’île de Zanzibar, les pieds dans l’Océan Indien.  Implanté dans un environnement luxuriant, les 138 chambres du complexe ont vue sur mer et ses clients jouissent de toutes les saveurs et les couleurs typiques de la culture locale.  L’hôtel propose un spa de taille modeste mais qui compte, en plus des salles de soins,  deux pavillons privatifs, un pavillon semi-ouvert pour les « soins vue sur mer » et un pavillon « thaï ».

Philosophie du spa:

En Afrique plus qu’ailleurs, la pluie est synonyme de vie.  Le spa Mvu African Rain propose à ses clients un peu de fraîcheur après une journée au soleil parfois brûlant, une réhydratation de la peau et une réveil des sens.

Capturant l’essence de la beauté et de la magie de l’Afrique, le spa offre à ses visiteurs la précieuse expérience des couleurs, des odeurs, des bienfaits des végétaux locaux: fleurs, sels, céréales, épices, fruits…

Le spa, à l’image du métissage de l’île, offre un large menu de soins d’inspiration africaine, asiatique et européenne.

Les soins signature

Les soins Signature sont relativement courts (de 45 à 60min).

  • Mvua secret massage et Mvua secret facial.  Deux soins (visage et corps) luxueux inspirés de l’Egypte ancienne, à base d’or et de miel.   Ces actifs jouent un rôle important sur la qualité de la peau: anti-ride, anti-radicalaire, apaisant, nourrissant…
  • Tropical island glow body scrub & wrap.  Un soin gommage/enveloppement à base d’ingrédients locaux: herbes et épices (dont le sésame noir), extrait de papaye, huile de jojoba…  Un soin  qui éliminera les cellules mortes et améliorera le système veineux et lymphatique.
  • Zanzibar Henna Tattoo: les manucures et pédicures se terminent par la réalisation, sur les poignets et les chevilles, d’un tatouage au henné, véritable pratique traditionnelle de l’île de Zanzibar.

 

>>> Pour plus d’infos, visitez le website du Mvua African Rain Spa Zanzibar

Superfood : essayez le jus de bissap.

bissap hibiscus superfood julie lombe

Amincissant, anti-âge, protecteur cardio-vasculaire, le jus de bissap, infusion de fleurs d’hibiscus séchées, fait partie des super-aliments tendances venus d’Afrique et délicieusement healthy.

Ce jus rouge, légèrement acidulé est très consommé au Sénégal et en Guinée, mais il l’est aussi au Mali, en Côte d’Ivoire et au Burkina (sous le nom de dabléni), ainsi qu’en Egypte (karkadé, la boisson des Pharaons).  Afin de garantir toutes ses valeurs nutritives, il est préférable de le faire soi-même, à condition d’avoir des fleurs ‘fraîchement séchées’.

 Un super-aliment beauté & santé.

  • Amincissant : le bissap facilite la digestion, régule le transit intestinal. Il est laxatif et diurétique et facilité l’amincissement, à condition de le boire naturel, non sucré ou en cocktail…
  • Anti-âge : les protéines végétales, les minéraux (calcium, fer), les vitamines C et A contenus dans le jus de bissap stimulent l’activité cellulaire, régénèrent la peau et en font un parfait anti-rides.
  • Protecteur cardio-vasculaire : consommé quotidiennement, le jus d’hibiscus permet de réduire la tension artérielle.

 

Vous voulez réaliser facilement votre propre recette de jus de bissap ?  Découvrez la recette issue d’un blog que j’aimais beaucoup.

Le boom des égéries panafricaines dans l’industrie cosmétique. 

(C) Balmain - WMagazine

(C) Balmain – WMagazine

Entre stratégie marketing et réel changement culturel, on peut noter une nette évolution de la présence des femmes panafricaines dans l’industrie cosmétique.

Avant les années 2000, contrairement à l’industrie de la mode, le secteur cosmétique n’avait qu’un modèle : la femme blanche aux yeux clairs.  Un modèle unique utilisé pour vendre sur tous les marchés.

Durant les années 2000 : des égéries adaptées aux différentes cibles et marchés se multiplient.  Plus représentatives de la société, elles permettent à une clientèle multi-ethnique qui a les moyens de mieux s’y identifier.  Les modèles sont néanmoins toujours très occidentalisés et promeuvent des produits ethniques (marques 100% ethniques ou marques généralistes créant des nuances de fond de teint pour peaux mates)  ou des produits « ethnicisés » : shampoings pour cheveux bouclés, teintures foncées, crayon Khôl…

Depuis ces 12 derniers mois, on assiste à un renversement du paradigme.  C’est ce que les sociologues appellent « l’effet (Michelle) Obama ».  Les marques osent choisir une égérie noire typée  en se disant que les femmes caucasiennes (leur plus gros marché) vont pouvoir s’identifier à elle ; à sa beauté singulière et à son talent.  Les marques font bouger les mentalités en associant leur nom au niveau mondial à des afro-modèles.  Or, on sait que dans certains pays émergents (Chine, Russie, Golf), le racisme est une réalité et le choix d’une égérie noire n’est pas très consensuel.

La mode comme précurseur

Bien sûr, depuis la fin des années ’60, certains afro-modèles avaient déjà occupé le devant de la scène.  Naomi Sims fut la première afro-américaine à faire la couverture de Vogue, de Cosmopolitan, de Life et même du New York Times. Yves Saint Laurent et Paco Rabanne, en France, font partie des premiers stylistes  à prôner la beauté dans toute sa diversité et à  introduire des mannequins de toute nationalité dans leurs défilés : Donyale LunaRebecca Ayoko, Katoucha Niane, Iman, Grace Jones… Puis vinrent les top-modèles Naomi Campbell ou encore Alek Wek dans les années ’90.

Cette année, côté mode, on dirait que toutes les marques du luxe se sont donné le mot : Rihanna chez Dior, Ciara et Nicky Minaj chez Roberto Cavalli, Jourdan Dunn chez Burberry, Joan Smalls chez Chanel, le couple Kanye West-Kardashian chez Balmain.  Même la marque espagnole de prêt-à-porter Desigual a mis en avant le modèle Winnie Harlow, atteinte du vitiligo.  Un physique doublement atypique qui représente à merveille le concept décalé et coloré de la marque.

Qui sont-elles?

Mannequins, chanteuses ou actrices, elles sont majoritairement afro-américaines et mondialement connues.  Avec le développement des réseaux sociaux, l’influence des stars a décuplé.  Leurs millions d’abonnés sur Instagram, Twitter ou Facebook représentent un pouvoir marchand considérable et très rassurant pour les marques qui touchent là un public jeune à l’échelle planétaire.

Côté cosmétique, comme l’explique Marion Brunet, directrice générale adjointe de L’Oréal Paris international, jouer la carte de la diversité, que l’on parle de couleurs de peau (ou d’âge d’ailleurs), est bien plus qu’une simple décision de marketing.  Les ambassadrices sont avant tout des femmes de talent, de cœur et d’engagement, inspirantes pour le plus grand nombre mais qui sont aussi parfaitement crédibles par rapport à celles qui ont le même type de peau, de cheveu ou d’âge qu’elles.

C’est ainsi que l’on a pu voir de grands groupes cosmétiques ouvrir, sur certains marchés, leurs gammes classiques aux peaux ethniques (palettes étendues de fonds de teint) ou simplement utiliser des mannequins noirs pour promouvoir la marque dans son entièreté.  En France, on a vu timidement la métisse  Noémie Lenoir chez L’Oréal  en 2000, Liya Kebede en 2003 chez Estée Lauder puis Sonia Roland chez Mixa en 2009.

Mais depuis l’an dernier, les afro-égéries se multiplient :  Liya Kebede , Beyonce, Jourdan Dunn et Zoé Saldana chez L’Oréal et Alicia Keys chez LancômeAdeola Ariyo chez Elizabeth Arden.

Lancôme – qui avait déjà mis en avant Arlenis Sosa dès 2010 –  a créé une petite révolution dans l’industrie cosmétique en propulsant Lupita Nyongo comme égérie au niveau mondial.  Oscar du meilleur second rôle et consacrée « plus belle femme du monde » par le magazine People.  Naturelle, très foncée, les cheveux courts et crépus, elle est un véritable contraste avec ses consœurs noires très claires (voire blanchies) aux cheveux longs et lisses.   Elle représente une beauté plus singulière.

C’est exactement pour battre en brèche le diktat des stéréotypes esthétiques, que Dove (groupe Unilever) a souhaité prôner le « vrai » et la simplicité pour redonner confiance aux femmes et révéler leur beauté naturelle. Aujourd’hui, la marque internationale devient également une référence de la beauté africaine avec un pôle Dove Afrique de plus en plus conquérant.  Leur crédo : valoriser la beauté naturelle des marchés sur lesquels ils opèrent et mettre en avant « de vrais gens » qui correspondent au physique réel des gens qui utiliseront localement leurs produits.


Et l’Afrique du Nord ?

Encore peu demandés, les mannequins au physique maghrébin sont assez rares en dehors du monde arabo-musulman.  Si on compte un mannequin noir pour 100 pages de magazine, les égéries nord-africaines sont encore plus rares.

En France, il faut attendre 2007 pour que L’Oréal fasse de  Afef Jniffen (Tunisie), 44ans alors,  sa première égérie arabe.  Suivra  Rachida Brakni, d’origine Algérienne et, surtout, la comédienne Leila Bekhti (Algérie) en 2011.   On peut aussi citer Hanaa Ben Abdesslem (Tunisie) chez Lancôme ou Hind Sahli (Maroc)  pour le marché Moyen-Orient chez Estée Lauder.  Comme leurs consœurs noires, ce sont surtout des modèles très occidentalisés et à la peau très claire qui sont  mis en avant.

  • Remarque: les marques Lancôme, Mixa et Vichy citées ou illustrées dans cet articles appartiennent aussi au groupe L’Oréal.

Musique africaine: la fréquence du bien-être pour vos soins en institut

Panafrican Beauty kalimba

La musique fait partie de la stratégie marketing d’un spa.  Une étude de l’université de Wesleyan / Connecticut a démontré de manière scientifique que l’écoute musicale peut procurer d’intenses émotions physiques, un véritable frisson musical.

Rien de neuf !

Il y a cinq mille ans, le “Hong Fan”, un traité chinois, expliquait le lien entre les notes et les viscères, et comment elles «produisent des impressions profondes, changent les usages et transforment les mœurs».  Platon l’affirmait aussi quatre siècles avant Jésus-Christ, dans sa République : « La musique est un moyen plus puissant que tout autre parce que le rythme et l’harmonie ont leur siège dans l’âme. Elle enrichit cette dernière, lui confère la grâce et l’illumine. »  Plusieurs phénomènes extérieurs peuvent influencer le rythme des ondes cérébrales.  Le son est une onde.  Ecouter de la musique libère dans notre organisme de la dopamine : l’hormone du plaisir.

Les 4 pouvoirs de la musique.

  • Des effets psychologiques : les rythmes du cerveau s’adaptent à ceux de la musique, ralentissent leur intensité. Le corps libère de la dopamine.  La musique est un anti-dépresseur naturel.  Elle atténue le stress.
  • Des effets physiologiques : le rythme cardiaque est régulé.  Les tensions musculaires sont apaissées,.
  • Des effets spirituels : les musiques traditionnelles, tribales, sacrées, ont la particularité de distendre le temps et l’espace, de nous guider vers la médiation, la contemplation ou la transe. La fréquence répétée de tambours sur une fréquence de 0.5 à 13 Hertz, plonge d’auditeur dans un état allant de la relaxation et sommeil profond.  C’est un voyage en douceur dans l’inconscient.  C’est pourquoi elles sont propices à l’éveil spirituel.
  • Des effets sur nos capacités intellectuelles.  La musique augmente notre imaginaire, notre créativité, notre facilité à nous concentrer et à mémoriser.

Quelle musique pour vos soins africains en institut ?

La musique est porteuse de sens.  Elle doit être cohérente avec votre univers, l’amplifier et renforcer votre marque.  Elle doit procurer au client un «cocktail émotionnel» qui lui fera vivre une expérience mémorable (au sens propre du terme).   Une musique bien choisie donne à votre client l’envie de rester plus longtemps, de revenir.

Les musiques africaines (traditionnelles ou contemporaines) ont des mélodies positives et enveloppantes, leur tempo n’est pas complexe.  Elles réchauffent et subliment l’instant.  Le tempo et le volume sont à faire évoluer en fonction du moment du traitement (phase de relaxation ou phase plus tonique) et/ou de la zone dans laquelle la musique est diffusée (accueil, cabine, espace relaxation, boutique).

Découvrez notre sélection de musiques africaines pour vos soins en institut sur notre chaîne Youtube

Cosmétiques : les géants du secteur ciblent les afro-marchés

Le leader mondial L’Oréal en tête, les acteurs du cosmétique entendent profiter d’un marché en maturation en Afrique et dans la diaspora.

Panafrican Beauty

Lorsqu’elle a lancé son blog de beauté il y a sept ans, Fatou N’Diaye n’imaginait pas en vivre un jour. Son site, BlackBeautyBag.com, est aujourd’hui une référence. « J’ai commencé à bloguer en 2007, car il était très difficile de trouver des informations sur les besoins spécifiques des peaux noires et des cheveux crépus. Depuis trois ou quatre ans, l’offre de cosmétiques spécialisés explose enfin en France », témoigne-t-elle. Plus besoin de s’approvisionner aux États-Unis ni dans les boutiques du quartier Château-d’eau à Paris, ou même sur certains sites internet où les risques de tomber sur des contrefaçons et des produits importés périmés sont pointés du doigt. Il suffit désormais de se rendre dans un Sephora, un Marionnaud ou même au supermarché pour constater que des espaces, également appelés corners, déploient une large palette de fonds de teint et autres produits de soins du corps et du visage dédiés aux populations noires et métissées.

Comment le marché s’est-il consolidé ?

Cet afro-marché a d’abord émergé grâce à de petites marques spécialisées, 100 % identitaires. En France, la gamme de maquillage flashy Black Up, créée en 1999 par un maquilleur d’origine ivoirienne, a été la première à se lancer. Phyto Specific se consacre de son côté depuis quinze ans à la recherche sur les cheveux frisés et crépus. Désormais, ces précurseurs de ce segment de niche sont concurrencés par les poids lourds du secteur. Ils ont comme nom Channel, Estée Lauder, Clinique, Clarins, L’Oréal ou Klorane. « D’autres marques mainstream vont encore se lancer », confie Didier Mandin, directeur associé de l’agence de conseil Aka. En effet, sur un marché saturé, les consommatrices à la peau d’ébène possèdent un pouvoir d’achat inespéré. Les fabricants estiment en effet que les femmes noires et métisses consomment trois à cinq fois plus que celles dites de type caucasien. Les raisons sont d’abord culturelles. « En Afrique, s’occuper de soi est une question de politesse », note Fatou N’Diaye. D’abord échaudées par des produits cosmétiques qui ne répondent pas à leurs attentes, ces consommatrices sont devenues de véritables expertes en la matière. Les blogs, les sites et les chaînes YouTube traitant des questions de soins de beauté concernant les femmes noires se sont multipliés sur Internet. Une mine d’informations s’est ainsi constituée qui a attiré l’attention des marques et leur a permis de s’adapter.

La bonne stratégie a mis du temps à se mettre en place

La France, comme l’Europe, rattrape son retard par rapport aux États-Unis où l’afro-marché s’est développé depuis plus de vingt ans. « Les leaders ont longtemps hésité sur la stratégie à adopter. Ils se sont demandé s’ils devaient faire des extensions de leurs couleurs ou racheter une petite marque spécifique », observe Lionel Durand, directeur général de Black Up. Du côté du marketing, les premières marques lancées sur le segment se sont longtemps montrées timides. Elles mettaient en avant des égéries au teint clair qui répondaient plus aux stéréotypes occidentaux. En matière de termes, c’est l’ambiguïté qui a prévalu. Ces produits étaient pour des peaux « mates » et des cheveux « bouclés » ou « méditerranéens ». « Les marques pensaient que les mots « crépus » et « noirs » étaient péjoratifs et se montraient frileuses pour assumer un marketing direct. Elles ont fini par comprendre que ça ne fonctionnait pas », relève Didier Mandin. Avec le rachat en 1998 et 2000 des marques Softsheen et Carson, dont l’entité fusionnée est devenue leader du capillaire afro, L’Oréal a montré la voie en instaurant un virage à 180 degrés.

Le potentiel du marché africain pris en compte

Avec l’émergence d’une classe moyenne et la forte démographie, le continent africain fait de l’oeil aux géants du cosmétique. « Un marché évalué à 6,93 milliards d’euros en 2012 et qui progresse d’environ 10 % par an, contre à peine 4 % pour le marché mondial », selon le World Retail Congress Africa 2013. « Notre ambition est de faire de L’Oréal le premier groupe de beauté en Afrique subsaharienne », a récemment annoncé Geoff Skingsley, directeur général de la zone Afrique et Moyen-Orient du groupe. Sites de production, plateformes commerciales, laboratoires, le mastodonte ne lésine pas sur les investissements. Pour séduire cette clientèle, il a aussi racheté en 2013 la marque kenyane Interbeauty.

Le numéro un sur le continent reste cependant Unilever avec un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros, tandis que Procter & Gamble revendique la place de troisième challenger. Et les petites marques ne sont pas en reste. Black Up, déjà présente dans 23 pays africains, prévoit que ses ventes sur le continent passeront de 20 à 40 % de son chiffre d’affaires d’ici trois ans. « Le marché reste néanmoins concentré sur les pays qui présentent une forte croissance économique et sont politiquement stables », nuance Lionel Durand. Afrique du Sud, Nigeria, Kenya et Angola sont donc les plus prisés, tandis que le Sénégal, le Ghana et la Côte d’Ivoire commencent à voir les réseaux de distribution s’organiser.

Sur un continent où les centres commerciaux sont encore rares, la distribution reste le principal défi. Le mobile est une piste pour développer un réseau alternatif. Mais là encore, pour s’emparer de ce pouvoir d’achat, les marques vont devoir innover.

Article par , Le Point Afrique