Les 5 tendances wellness 2019 en Afrique.

(c) BBC News

La Spa & Wellness Association of Africa dévoilait cette semaine les 5 tendances wellness qui feront le succès des entreprises situées sur le continent africain. Une approche basée sur la santé, la spiritualité et la tradition séculaire portée jusqu’au cœur des spas urbains. 5 tendances visant à développer la demande locale, à séduire la clientèle des spas hôteliers et à inspirer le monde entier.

  • La résurgence de la pharmacopée.

L’utilisation de plantes médicinales est une composante fondamentale du système traditionnel de santé en Afrique. En 2019 et au-delà, tant les zones rurales qu’urbaines se réapproprieront les propriétés puissantes des herbes médicinales que les médecins traditionnels n’ont jamais cessé de prescrire malgré l’hégémonie de la médecine occidentale. La pharmacopée (santé) et sa branche spécifique, la cosmétopée (soin), sont un pilier fort de l’industrie wellness.

  • Une demande accrue de thérapeutes africains qualifiés.

Avec la croissance de l’industrie hôtelière en Afrique et l’implantation en leur sein de spas, la demande de thérapeutes locaux qualifiés ira croissante. Pour répondre à cette demande imminente, la SWAA publiera prochainement un annuaire professionnel regroupant les thérapeutes, les esthéticiennes, les guérisseurs et praticiens en médecines alternatives…

  • Des guérisseurs africains dans les spas.

Intégrer des guérisseurs traditionnels dans les spas sera l’objet de projets de développement des communautés locales. Les spas seront équipés pour montrer comment la communauté locale urbaine peut bénéficier de ces soins et traitements ancestraux en visitant les spas.

  • La fédération du secteur.

L’éducation conduisant à des standards élevés de qualité est la clé du succès. La formation est un des focus principaux de la SWAA avec une accent particulier mis sur la reconnaissance de la valeur des différents établissements pour la qualité de leur enseignement et la qualité des compétences transmises. Fédérer le secteur permettra de définir les standards et harmoniser un socle minimal commun.

  • Des spas utilisant des traitements africains en dehors des frontières du continent.

La demande de traitements originaires d’Afrique augmente à travers le monde. Et pas uniquement le cliché de la « choco-thérapie » ou des instituts réservés à la diaspora ! On verra se développer des protocoles de soin originaux au sens propre et figuré tant en Afrique qu’en dehors de ses frontières. C’est par exemple déjà le cas dans des espaces comme Rituel, en Belgique.


Inspiré par l’article «  Africa’s top 5 wellness trends for 2019 ! » de la SWAA, 4/2/2019

Bien-Etre: les Africains ont-ils un gène du bonheur?

joie de vivre afrique

AYO. En yoruba (dialecte nigérian), cela signifie la JOIE.  La joie de vivre est notre capacité à nous réjouir sans condition d’être soi et d’être vivant.  C’est une énergie puissante qui nous pousse en avant et qui nous rend capable de faire face aux aléas de la vie et à la souffrance.  Elle est un sentiment de bien-être psychologique face à sa propre existence.  Et ce sentiment de bien-être est un des facteurs principaux de la santé physique et mentale.  Une porte d’entrée vers le bonheur.  Mais cette image d’Épinal d’une joie de vivre qui caractériserait les Africains a-t-elle une réelle base culturelle, voire une origine génétique ?

La joie de vivre, quoi qu’il arrive. 

Cela pourrait être un cliché aussi grand qu’un sourire, mais pas tant que ça.  La joie de vivre est un sentiment très présent en Afrique, même s’il n’est pas théorisé comme en Occident.  Et il y a des dizaines de raisons et d’attitudes qui font que les Africains ont une réelle joie de vivre, malgré la situation économique, sociale, sanitaire ou politique dans laquelle ils se trouvent.  Cela fera l’objet de prochains articles mais citons, notamment la force rassurante de la communauté où chacun se soucie de l’autre ;  un sens aigu de l’hospitalité et de la fête ;  le tout dans un fatalisme mâtiné d’optimisme.

Le gène du bonheur est isolé. 

En avril dernier, on pouvait lire que des scientifiques de l’Université libre d’Amsterdam avaient découvert le gène du « bonheur’ humain”   en isolants certaines parties du génome correspondant au bonheur …et à la dépression.  Ainsi, dans le système nerveux central se trouveraient les «allèles» (différentes versions d’un même gène) du bonheur. Elles se logeraient aussi dans les glandes surrénales et le système pancréatique.  Complétée par une étude sur l’environnement culturel des patients, l’étude, portant sur près de 300.000 personnes, pourrait à l’avenir expliquer génétiquement en quoi le bonheur est perçu différemment d’une personne ou d’une culture à l’autre.

 Dépression et suicide : l’Afrique aussi est touchée. 

Mais loin de cette image idéalisée d’une Afrique souriante, on assiste, en Afrique comme ailleurs, à des formes de dépressions de stades divers, allant jusqu’au suicide.  La prise en charge de la santé mentale n’est pas systématique en Afrique. Loin de là.

En prenant en compte le patient dans sa totalité, avec sa culture et ses croyances, les tradipraticiens et les guérisseurs pouvaient encore assurer la prise en charge de certains troubles liés à la dépression.   Mais la montée des problèmes liés à l’urbanisation et au mode de vie moderne provoque de profondes mutations socio-économiques et culturelles qui engendrent  isolement, stress, toxicomanies… S’y ajoutent les états de stress post-traumatique qui sont courants chez les victimes de catastrophes naturelles, de guerres, d’exil…  Et dans ces conditions, il faut une sacrée joie de vivre pour continuer à avancer.