Essentials Of Beauty Therapy : le livre de la Première Dame du Nigeria structure l’industrie de tout un pays

 

the essentials of beauty therapy

En amont du Forum annuel de l’Association Africaine du Spa et du Wellness (SWAA) à Maurice et de la première réunion de networking SWAA pour l’Afrique de l’Ouest à Lagos, tous deux cet automne, Mmes Elaine Okeke Martin (fondatrice SWAA) et Ameera Abraham (présidente du CE au Nigeria) ont eu l’honneur de rencontrer récemment, à Abuja, Madame Aisha Buhari , la Première Dame du Nigeria.  L’occasion de parler de la sortie de son premier livre « Essentials of Beauty Therapy ».  Car avant d’être la femme forte de Lagos, Aisha Buhari  avait créé et managé les spas et centre de formation Hanzy à Kaduna et à Abuja.  Elle est une personne ressource de l’Education Nationale. Elle est membre du Conseil International de la Santé et de la Beauté.

Comment en êtes-vous arrivées à rencontrer la Première Dame ? 

EOM : La rencontre avec la Première Dame a été organisée par notre Présidente du Comité Exécutif nigérian, Ameera Abraham.  Ameera m’a appelée la veille de mon voyage de Londres à Lagos et m’a demandé si je pouvais faire un détour par Abuja car une invitation venait de lui parvenir à mon attention pour le lancement du livre de la Première Dame.  S’est ainsi que je me suis retrouvée à la villa présidentielle, à Abuja.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre rôle, Ameera ?

AA : Je représente les intérêts et fais respecter le mandat de la SWAA, ici, au Nigeria.  Mon objectif est de mettre en place le réseau grâce aux adhésions individuelles et des spas, de former le nombre croissant de thérapeutes, d’assurer aux spa un développement dans le respect des normes standard de l’industrie mondiale …

Avec la sortie du livre « Essentials of Beauty Therapy » comment voyez-vous l’influence du Nigeria sur l’industrie de la beauté et spa?

EOM: Le Nigeria est l’un des dix économies les plus dynamiques du monde.  Le cabinet anglais Euromonitor International a évalué les ventes dans le secteur de la beauté et de soins personnels à 569 millions $ en 2011, comparativement à 440 millions $ en 2006.   Il prédit que d’ici fin 2016, la jeune population sophistiquée du Nigeria va stimuler les ventes de l’industrie jusqu’à 620 millions $. Avec cette croissance, il sera extrêmement important d’éduquer les esthéticiennes et les thérapeutes au Nigeria.  Le livre ‘Essentials of Beauty Therapy’ appuiera l’éducation de nombreuses esthéticiennes et thérapeutes au Nigeria. Mme Buhari qui a un diplôme d’études supérieures en cosmétologie du Carlton Institute (Londres) et un diplôme d’esthétique de l’Ecole Beauté Académie (France), est une thérapeute et une entrepreneure. Mme Buhari dit que le livre est le résultat de vastes années de recherche sur le sujet de la beauté et du bien-être.  Elle consacre par ailleurs les bénéfices de la vente des livres à des œuvres caritatives et sociales (e.a. les mères-filles de la région de Chibok).

AA: Ceci est une réalisation monumentale simplement parce que ce secteur a longtemps été négligé.  Jusqu’à présent, il n’était pas considéré comme «professionnel».  Le lancement du livre a mis l’industrie de la beauté sur la carte, il a rempli un vide dans l’éducation pour notre peuple et pose les meilleures pratiques spa pour le Nigeria. Il a ouvert les portes à l’éducation et à la formation formelle au Nigeria. Plus important encore, il a souligné l’importance d’être parfaitement formée et qualifiée pour réussir en tant que thérapeute de la beauté.

Pensez-vous que Mme Buhari et son nouveau livre auront une influence sur l’industrie? Si c’est le cas, comment?

EOM : Il ne sera pas seulement une influence pour l’industrie, mais il lui en fournit une base et des lignes directrices au niveau des thérapeutes qui vont se former dans un proche avenir au Nigeria.  Et étant donné son énorme expérience en beauté, le lancement de ce livre est la première étape d’autres à venir.  Je pense que nous en apprendrons plus sur ses plans au Forum annuel SWAA, à Maurice, du 19 au 21 septembre prochain où elle sera là pour prendre la parole sur le thème «autonomisation des femmes dans l’industrie du Spa & du Bien-Etre en Afrique».

AA : Il servira de ressource pour les meilleures pratiques de spa au Nigeria. Il est pertinent pour notre population et notre marché et il permettra une compréhension et une adaptation plus rapide de nos thérapeutes lors de leur apprentissage. Il est soutenu par le Ministère de l’Education et fait partie du programme de formation professionnelle.

Quels sont les plans futurs pour la SWAA? Est-il prévu de collaboration et de contribution avec Mme Buhari ? 

EOM : Certains des plans futurs de la SWAA sont :

  • Formuler de normes standard de bonnes pratiques ;
  • Développer un Hub d’Education Ubuntu ;
  • Dispenser des Cours Spécialisés SWAA au Centre de formation SWAA de Casablanca (Maroc) ;
  • Soutenir les accréditations des spas, centres de bien-être, Académies de beauté ;
  • Organiser des réunions de networking régulières dans toutes les régions pour les professionnels de l’industrie du spa ;
  • Jeter des ponts dans la communication entre l’industrie du spa et du bien-être, les associations hôtelières, les Ministères du Tourisme…
  • Encourager les adhésions

Nous sommes très heureux que Mme Buhari soit impliquée dans l’industrie de façon passionnée et professionnelle.  Et nous prévoyons bien de collaborer et de contribuer à tous les aspects de l’industrie au Nigeria.

AA : En ce qui concerne l’avenir de la SWAA, il nous donne l’accréditation mondiale dont notre industrie a besoin. Nous sommes assurés de la qualité et de professionnalisme au sein de l’industrie du spa et bien-être.  La branche « normalisation » de la SWAA nous invite à ne plus travailler comme on avait coutume de le faire.  Les propriétaires de spa et les thérapeutes seront bien informés des meilleures pratiques mondiales, ce qui ne peut que conduire à un plus grand succès pour l’industrie.

Enfin, que pouvons-nous espérer du premier Networking de la SWAA pour l’Afrique de l’Ouest le 4 octobre prochain, à La Wheatbaker, à Lagos / Nigeria?

AA: Je suis très heureuse de ce premier événement de networking à Lagos. Nous avons un line-up incroyable de conférenciers de haut-vol et nous aborderons des sujets et des questions essentielles pour le développement de l’industrie du spa et du bien-être au Nigeria.  Nous aurons aussi des ateliers éducatifs.  Ce sera aussi, pour les visiteurs, la possibilité d’adhérer et de devenir membre de l’association.

EOM: cet événement est très spécial pour moi d’une part, étant donné que je suis d’origine nigériane, mais surtout, d’autre part, parce que c’est là que la SWAA a  été lancée en Octobre 2010.

J’ai vraiment hâte de réaliser nos objectifs tant pour nos membres que pour ceux qui ne le sont pas encore.  J’espère délivrer le message à travers toute l’Afrique de l’Ouest de ce que sont la mission et la vision de SWAA :

  • Mission: identifier les critères de l’industrie du spa et du bien-être en Afrique tout en travaillant en étroite collaboration avec les gouvernements des secteurs du tourisme, de la santé et de l’éducation ; promouvoir les thérapies traditionnelles, appuyées par des preuves scientifiques, et populariser la pratique du bien-être, tout en canalisant la voix du continent.
  • Vision: soutenir le développement, l’éducation et la productivité dans le secteur du spa et du bien-être pour les générations futures en Afrique.

 

Traduction libre de l’article original : The Spa and Wellness Association of Africa (SWAA) meets with Mrs Aisha Buhari, the First Lady of Nigeria.

Attirer la génération C : House of Tara Summer Beauty Boot Camp.

House of tara beauty camp

« Que les clients vivent la marque ».  Une obsession des équipes marketing quand ‘vendre des produits’ ne suffit plus et qu’il s’agit de transformer les clients en ambassadeurs passionnés, voire, en réels commerciaux.  Un exercice encore plus intéressant (et ardu) si on veut attirer et fidéliser de jeunes consommateurs, la fameuse génération ‘C’ (pour communication, collaboration, connexion et créativité).  C’est dans cette optique que la marque nigériane de maquillage House of Tara réitère son Summer Beauty Boot Camp.

Les préoccupations de la génération C.

Alors, à quoi ressemble-t-elle notre ado africaine et quelles sont ses aspirations ? Née après 1995, elle appartient à la génération C (aussi appelée génération Z, selon votre école marketo-sociologique).  Tentative de photographie.

  • Connectée: avec un taux de pénétration allant jusqu’à 124% au Mali, la jeunesse africaine est accrochée à son portable et l’accès au web s’y fait quasi exclusivement via le mobile.  ¾ des 11-20 ans est présent sur au moins un réseau social.  Elle est en contact quotidiennement avec des centaines de marques.  Se démarquer, attirer son attention et la fidéliser est un challenge.
  • Collaborative : elle a un réel besoin d’appartenance à un groupe dont elle est un véritable acteur, de partager des expériences et son expertise (blog, forums, réseaux sociaux, Youtube), de collaborer, de communiquer, de nouer des contacts humains…  La différence entre contacts réels et contacts virtuels est d’ailleurs de plus en plus floue, le tutoiement est de mise, ce qui peut être perçu comme un manque de respect.
  • (en) Construction identitaire et recherche de valeurs: elle cherche ses marques, « n’écoute » ni ses parents ni les institutions.  Aussi les marques peuvent-elles espérer les séduire en leur fournissant une expertise, en devenant une marque tuteur.  Enfant de la mondialisation, elle aime autant les marques chiques et trendy parisiennes que les approches traditionnelles africaines.  Elle cherche du sens dans ce qu’elle entreprend.
  • Créative : elle a beau vouloir appartenir au groupe, elle veut exprimer sa singularité. Elle recherche une personnalisation extrême des biens et services.  Elle n’a pas peur de sortir des sentiers battus, d’innover et de proposer sa propre vision.
  • Clairement ambitieuse : là où leurs ainées de la génération Y misait davantage sur l’équilibre boulot/vie de famille, les jeunes de la génération C veulent réussir dans la vie, une réussite qui se mesure en dollars sonnants et trébuchants.
  • Carrément narcissique : reine du selfie, elle maîtrise son image (surtout en ligne), le maquillage et Photoshop sont ses amis.

Summer Beauty Boot Camp : le concept.

A partir de ce constat, quelles stratégies mettre en place pour les attirer, provoquer de l’engagement et, éventuellement, repérer les potentielles futures commerciales?  Il faut en effet noter que House Of Tara continue son expansion presque exclusivement via un réseau de distributrices indépendantes.

Le Summer Beauty Boot Camp, ce sont deux semaines intenses et créatives pour les filles âgées de 13 à 17 ans.  Des ateliers pratiques dispensés par des formateurs sélectionnés par la marque, pour aider à inculquer la confiance en soi et développer des compétences dans divers domaines :

  • Cosmétiques : maquillage (naturellement !), beauté du corps, du visage, des cheveux.
  • Mode afro : fabrication de bijoux, de tissus, noué du foulard…
  • Entreprenariat : empowerment, leadership, comptabilité, gestion de sa carrière…
  • Vie : bonne manières, cours de cuisine…

La future génération de leaders créatifs.

L’Afrique est un continent jeune.  Avec 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans, l’Afrique a la population la plus jeune au monde.  Une jeunesse dont le souci majeure est de trouver de l’emploi.  Une préoccupation qui touche naturellement aussi leurs parents.

Si House of Tara oriente sa communication vers la génération C, elle le fait encore davantage vers leurs parents, inquiets pour l’avenir de leur enfant.  Avec un boot camp dont la base line est « The next Generation of Creative Leaders » et des questions comme « Que font vos enfants cet été ? » ou « Votre fille a-t-elle ne serait-elle pas douée pour le management, la beauté ou la mode ? », House of Tara sait qui va réellement financer le stage.

Un stage de 15 jours en internat pour un coût d’un équivalent d’environ 400 $.  « Investissez dans leurs compétences » dit le prospectus.  Investissement.  C’est le cas de le dire quand on sait que le salaire moyen au Nigéria est de 120$/mois (source : Banque mondiale, 2012). 

 

>>>  S’inscrire ou en savoir plus ? summerbbc@houseoftara.com.

(c) Photo House Of Tara http://www.houseoftara.com

Agenda: Beauty Africa Exhibition – Lagos – Nigeria

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L’industrie de la beauté s’est développée de manière significative au Nigéria au cours de ces dernières années (9% par an selon PWC).  Recherche, développement, innovation: beaucoup d’entreprises internationales et de jeunes entrepreneurs locaux font le pari du Nigéria.  L’événement Beauty Africa Exhibition offre aux participants des occasion de réseautage, des ateliers, des master classes traduisant les attentes du marché.

Les conférences à ne pas rater

  • Dermato: Laser et peaux de couleur
  • Cheveux: Alopécie de traction: signes d’alerte et repousse des cheveux
  • Make up: contourning et highlighting
  • Stratégie: croissance du marché nigérian de la beauté
  • Marketing: développer son entreprise à travers les médias sociaux (blog, twitter, facebook)

Infos pratiques:

Date: du 07 au 09 octobre

Lieu: Eko Convention Centre – Lagos – Nigeria

Infos: www.beautyafricaexhibition.com

Make-up : House of Tara recrute 5000 distributeurs.

panafrican beauty house of tara

(c) House of Tara

La distribution est un facteur clé dans le développement de l’industrie cosmétique en Afrique.  A défaut d’un système de grande distribution structuré, les PME africaines s’appuient sur leur présence en ligne pour recruter des distributeurs locaux et vendre leur inestimable maîtrise du (tout)terrain aux multinationales du secteur.

Trop d’intermédiaires, pas assez d’infrastructures.

Avec une population largement rurale (même au sein des villes), le système de distribution en Afrique subsaharienne suit un schéma pyramidal : des grands distributeurs régionaux distribuent à des distributeurs secondaires au niveau local qui dispersent à leur tour les marchandises par le circuit traditionnel du colportage, sur les marchés et dans les échoppes.

Seuls 5% des habitants du continent africains font leurs courses en moyennes et grandes surfaces.  Quelques rares mégapoles proposent des centres commerciaux aux standards internationaux dans lesquels les produits restent chers à cause des droits de douane, de la TVA, du prix des loyers commerciaux. Les géants de la grande distribution ont donc du mal à s’adapter, à s’implanter et à séduire la classe moyenne.  Les classes aisées, elles, achètent volontiers (ou font venir) leurs cosmétiques lors de leurs voyages en Europe, en Amérique ou en Asie.

Maîtriser la distribution.

Le système de distribution par capillarité n’est pas très avantageux pour les fabricants.  La multiplication des intermédiaires fait soit exploser les prix de vente, soit baisser leurs marges.  Ils n’ont pas – ou peu – de contrôle sur la conservation, le reconditionnement ou la présentation des produits.

Certaines marques tentent alors d’organiser elles-mêmes leur circuit de distribution.  Ainsi, Nice & Lovely (racheté au Kenyan Paul Kinuthia par L’Oréal en 2014), fait elle-même ses road show pour présenter ses produits aux consommateurs dans les zones rurales reculées.

House of Tara: recrutement massif.

House of Tara compte une centaine d’employés.  La marque est une pionnière (1993) de l’industrie du maquillage au Nigéria.  House of Tara a développé des maquillages inspirés par et dédiés aux femmes africaines, des make-up schools, de l’événementiel, des boutiques mixtes distribuant sa marque propre mais aussi des produits du groupe L’Oréal.

A grand renfort des réseaux sociaux, House of Tara organise à partir de ce 19 septembre « Beauty Business On the Go »  un ambitieux programme de recrutement et de formation.  Pour accompagner son développement en Afrique de l’Ouest, du Sud et au Kenya (mais aussi en Angleterre), elle vise la création d’un réseau de pas moins de 5000 représentants commerciaux  indépendants, essentiellement des femmes.

Les participantes recevront  des formations sur la marque et ses produits, sur les techniques commerciales, sur la création et le développement de leur mini-entreprise et des conseils financiers (partenariat avec la banque FCMB.  Booster la confiance des femmes et promouvoir leur indépendance financière sont des valeurs intéressantes (intéressées ?) véhiculées par l’entreprise.

En savoir plus sur la distribution en Afrique Subsaharienne  et sur House of Tara